
La mobilisation peut rappeler la marche entre le Causse et Paris des paysannes et paysans du Larzac, en 1972, rejointes alors en chemin par nombre de militantes. 45 ans plus tard, entre le 18 et le 27 août prochains est prévu un « convoi de l’eau » en plusieurs étapes entre Sainte-Soline et Paris.
Reprenant un modèle déjà éprouvé lors de la mobilisation victorieuse contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le collectif Bassines non merci, aux côtés du syndicat la Confédération paysanne et de 50 organisations, appellent tracteurs et vélos à s’élancer en direction de la capitale « contre les méga-bassines » et « pour le partage de l’eau et des terres », face à la sécheresse « qui ne prendra pas de vacances cet été ».
Huit étapes
Le parcours de ce « convoi de l’eau » est pour l’instant constitué de huit étapes, de Sainte-Soline à Orléans, où siège l’agence de l’eau de Loire-Bretagne. Cette dernière est un acteur stratégique du financement des projets de mégabassines, subventionnés par de l’argent public. Les participantes au convoi se rendront dans la foulée à Paris les 26 et 27 août.
La mobilisation souhaite ponctuer son cheminement d’étapes symboliques, pour « demander des comptes » à l’agence de l’eau Loire-Bretagne, aux coopératives des engrais et pesticides et au ministère de l’Agriculture.
Appel à confluer
Le collectif Bassines non merci appelle aussi à la constitution de convois au départ d’autres régions, pour que ceux-ci confluent ensuite avec celles et ceux parties de Sainte-Soline.
Les participantes seront accueillies tout au long du parcours grâce au maillage constitué par l’ensemble des comités Bassines non merci, les sections syndicales de la Confédération paysanne et autres organisations, promettent les collectifs organisateurs. Un guide récapitulatif avec les infos utiles pour participer à la mobilisation est d’ores et déjà disponible et sera complété dans les prochaines semaines.
– Plus d’infos sur le site de Bassines non merci
Photo de une : Le 22 septembre 2021, un convoi d’une vingtaine d’engins agricoles se rend sur le chantier de méga-bassine de Mauzé-sur-le-Mignon, dans les Deux-Sèvres, pour s’opposer au projet/© Guy Pichard
