Le 29 janvier, Nicolas Sarkozy a confirmé qu’un second réacteur nucléaire EPR serait construit en France. Le début des travaux est prévu pour 2012, et le raccordement au réseau pour 2017. Vu les retards et les nombreux imprévus que connaît le chantier du premier EPR français, à Flamanville, on est en droit de douter du respect de ces délais. Pierre Gadonneix, PDG d’EDF, qui assurera la construction de l’EPR, a affirmé que c’était une bonne nouvelle pour l’emploi. On est, là aussi, en droit d’avoir quelques doutes.
Alors que les énergies renouvelables ont créé ces dernières années 250 000 emplois en Allemagne, le secteur nucléaire français n’a embauché, au bout de 60 ans d’activité, que 100 000 personnes ! Des études montrent par ailleurs que, pour un investissement égal, les économies d’énergie et les énergies renouvelables créent jusqu’à 15 fois plus d’emplois que le nucléaire.
Avec cette décision de second EPR, la France risque bien de ne pas respecter son engagement européen de 20% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie en 2020. Et ne parlons pas de sa crédibilité au sein de la toute récente Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena).