3000 : C’est le nombre de décès que la pollution atmosphérique engendre chaque année dans neuf grandes villes de France – Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse. Une étude dans le cadre d’un projet européen, auquel participait l’Institut de veille sanitaire français (INVS), a évalué l’impact sanitaire et économique de la pollution urbaine dans 25 villes européennes. Conclusion : l’air de nos grandes cités est saturé de particules fines et d’ozone, et pas seulement les jours de « pics de pollution ». Le respect des normes, recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) permettrait, selon l’étude, d’éviter de nombreux morts.
Que la pollution de l’air ait un impact direct sur l’espérance de vie n’est pas nouveau. Et que le trafic routier en soit le responsable principal non plus ! Mais l’étude a aussi mis en évidence les conséquences économiques de ce désastre sanitaire, en évaluant notamment le coût des hospitalisations pour difficultés respiratoires et cardiaques. Résultat : près de 5 milliards d’euros par an, pour les seuls impacts à long terme des particules fines. Ces différents résultats « sont susceptibles d’encourager la mise en œuvre de politiques publiques d’amélioration de la qualité de l’air au niveau local », conclut sobrement la présentation du rapport de l’INVS. Comme bannir la voiture individuelle des villes, par exemple ? Ou arrêter de faire la promotion du diesel, ce carburant « pas cher » que les Français adorent et dont les effets cancérigènes sont reconnus officiellement depuis le mois de juin dernier ?
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