Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Il serait « prématuré » de prendre des mesures de santé publique concernant le Bisphénol A. Ce composé chimique est utilisé dans la fabrication des plastiques durs transparents (bouteilles réutilisables, biberons, emballages plastiques des aliments, intérieur des boîtes métalliques). Plusieurs études soupçonnent le Bisphénol A de porter atteinte au développement du fœtus et des jeunes enfants. Les rats et autres animaux de laboratoire qui y ont été exposés ont présenté des malformations des appareils génitaux chez les mâles et des modifications des cellules mammaires chez les femelles. Ces suspicions ont poussé plusieurs États, dont la France et le Canada, à interdire la présence de « BPA » dans les biberons.
D’après le Réseau environnement santé, qui effectue une veille scientifique sur le sujet depuis avril 2009, « sur 88 études publiées dont 31 chez l’homme, 84 démontrent un impact », soit 95 % ! Ce n’est pas suffisant pour les experts de l’OMS réunis à huis clos pour discuter du sujet. Mais, au fait, qui compose ce « comité d’experts » ? Interrogée sur le sujet, l’OMS rétorque que le nom des experts seront dévoilés en même temps que l’expertise.