Pesticides

Effets du glyphosate sur la santé : ce qu’on sait et ce qui fait débat

Pesticides

par Rédaction

Le dissensus se creuse entre agences réglementaires et institutions scientifiques sur la toxicité du pesticide glyphosate. Un vote décisif a lieu jeudi 16 novembre pour l’interdire ou renouveler son autorisation au niveau européen.

Mise à jour le 16 novembre 2023 : Faute de majorité qualifiée des Etats membres, la décision est revenue à la Commission, qui a annoncé qu’elle autoriserait le glyphosate pour les dix prochaines années.

L’autorisation du glyphosate sera-t-elle renouvelée pour toute l’Europe le 16 novembre ? L’usage légal de cette substance active du Roundup, l’herbicide le plus utilisé au monde et dont les effets délétères sur la santé sont de plus en plus documentés, arrive à échéance le 15 décembre 2023. La dernière autorisation remonte à 2017. `

L’Union européenne avait alors autorisé pour cinq ans la substance, en se basant sur un rapport de l’Institut fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR) qui assurait que le caractère cancérogène du glyphosate était « improbable ». Problème : de larges parties du rapport sont des copiés-collés de documents de Monsanto, le fabricant du glyphosate, comme l’a dévoilé Le Monde.

En décembre 2022, la Commission proroge d’un an l’autorisation du glyphosate, jusqu’au 15 décembre 2023. Cette décision est prise pour permettre à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) de terminer son examen. « L’évaluation de l’impact du glyphosate sur la santé humaine, la santé animale et l’environnement n’a pas identifié de domaine de préoccupation critique », indique l’EFSA dans ses conclusions en juillet 2023. C’est sur cette base que la Commission européenne a proposé mi-septembre de renouveler l’autorisation pour dix ans, assurant que celle-ci pourrait être révisée à tout moment si de nouvelles évaluations le justifient.

Le 13 octobre, lors d’un vote à huis clos au sein du « Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux », les représentants des 27 États membres ont échoué à s’entendre sur la proposition de la Commission. La majorité qualifiée requise pour valider le texte – soit les représentants de 15 États sur 27 représentant au moins 65 % de la population européenne – n’a pas été atteinte. Un nouveau vote est donc prévu ce jeudi 16 novembre. Si celui-ci n’aboutit toujours pas à une majorité suffisante pour soutenir la proposition, la Commission pourra alors décider seule de prolonger l’autorisation. Seule une majorité qualifiée d’États opposés au texte pouvant permettre de le bloquer.

Qu’est-ce que le glyphosate ?

Le glyphosate est une substance présente dans de nombreux herbicides, active pour éliminer les « mauvaises herbes ». En 1974, l’entreprise états-unienne Monsanto met sur le marché la première formulation commerciale contenant la molécule, sous le nom Roundup. La multinationale de l’agrochimie le présente comme un produit inoffensif et presque naturel.

Évolution des quantités de glyphosate vendues en France
Source : BNVD. Mai 2022.

À l’époque, les conseillers agricoles, embauchés par des coopératives agricoles, incitent les agriculteurs français à remplacer le travail du sol, qui permettait de retirer les mauvaises herbes mécaniquement, par des herbicides, symbole de progrès. Pourquoi refuser un produit qui réduit le temps de travail et le coût de production ? Comme le rappelle le journaliste Stéphane Foucart dans son dernier essai, Un mauvais usage du monde. Politique du glyphosate et des OGM [1], le glyphosate est « le vaisseau amiral des pesticides ».

Très efficace, peu coûteux, le glyphosate est aujourd’hui le deuxième pesticide consommé en France après le soufre.

Les ventes de glyphosate ont augmenté de 50 % entre 2009 et 2018, pour atteindre près de 10 000 tonnes vendues en 2018. Les ventes de glyphosate ont néanmoins amorcé une baisse de 14 % entre 2020 et 2021, passant de 8645 tonnes à 7765 tonnes. Le produit est utilisé principalement dans les grandes cultures, céréales et vignes, et l’arboriculture.

Où en est son interdiction en France ?

Il faut bien distinguer la substance, le glyphosate, des produits utilisés par les agriculteurs, comme le Roundup. Le glyphosate est toujours associé à d’autres molécules appelées adjuvants, qui le rendent plus efficace, en lui permettant de mieux pénétrer dans la plante notamment. L’Union européenne statue sur les substances autorisées tandis que les agences nationales délivrent des autorisations pour les produits commerciaux. En France, la loi Labbé – du nom du sénateur écologiste Joël Labbé – interdit les pesticides de synthèse dans les espaces publics depuis 2017 et chez les particuliers depuis 2019. Pour l’agriculture, l’interdiction est sans cesse repoussée.

Alors qu’Emmanuel Macron avait annoncé en 2017 la sortie du glyphosate au plus tard d’ici 2020, il est depuis revenu sur son ambition. Désormais, le gouvernement évoque de simples « progrès significatifs » pour encadrer les pesticides. Le 13 octobre 2023, la France s’est contentée de s’abstenir sur le renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour dix ans.

Que dit la science sur le lien entre glyphosate et cancer ?

En 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), une agence intergouvernementale de recherche sur le cancer qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), déclare le glyphosate probablement cancérigène pour l’homme. Selon une disposition du règlement européen [2], un pesticide classé cancérogène probable ou avéré ne peut être autorisé.

Suite à cette déclaration du Circ, des agences réglementaires du monde entier cherchent à évaluer le risque associé au glyphosate. Mais de la France à la Nouvelle-Zélande, en passant par le Japon et le Canada, les avis des agences nationales et européennes sont quasi unanimes : le risque cancérigène du glyphosate est improbable. Le 30 mai 2022, l’Agence européenne des produits chimiques (EChA) estime que le glyphosate n’est ni cancérogène, ni mutagène, ni toxique pour la reproduction. Elle ne juge le produit dangereux que pour les yeux des utilisateurs et toxique pour les organismes aquatiques – deux caractéristiques n’entraînant pas le rejet automatique de la demande d’autorisation.

Le Centre international de recherche sur le cancer est donc seul face à la dizaine d’agences réglementaires. Faut-il alors innocenter le glyphosate ? Un rapport scientifique publié le 30 juin 2021 contrebalance cette position. Mandaté par le gouvernement français, l’Institut national de recherche médicale (Inserm) a réalisé une synthèse des effets sur la santé des pesticides, et notamment du glyphosate. Sa conclusion est que « la présomption de lien entre le glyphosate et le LNH [lymphome non hodgkinien, soit un cancer du système lymphatique] est moyenne ». Autrement dit, l’Inserm reconnaît que des éléments sur les risques cancérigènes du glyphosate existent.

Quelles études sont prises en compte ?

Une différence majeure explique ces avis divergents. Le Circ et l’Inserm se basent sur des études publiées dans des revues scientifiques, relues par des pairs, alors que les agences réglementaires, nationales ou européennes, fondent leur avis surtout sur des études non publiées, commandées ou réalisées par les fabricants de pesticides. « L’EFSA ne prend pas suffisamment en compte la recherche académique » a reconnu le 8 novembre dernier un responsable de l’Autorité européenne de sécurité des aliments [3].

L’effet génotoxique du glyphosate, c’est-à-dire sa capacité à endommager l’ADN, est au cœur de la controverse. C’est un mécanisme majeur dans le développement de cancer. Comme l’on peut s’y attendre, ces deux types d’études n’arrivent pas aux mêmes résultats. Seulement 1 % des études industrielles révèle un effet génotoxique contre 70 % des études scientifiques publiées dans des revues à comité de relecture [4].

Quelle crédibilité accorder à ces études industrielles ? L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a donné accès à celles sur lesquelles elle s’est fondée pour renouveler l’autorisation du glyphosate en 2017. Deux scientifiques autrichiens indépendants ont passé au crible l’ensemble des études de génotoxicité jusqu’ici gardées secrètes. Résultat ? Sur les 53 études, seulement deux études sont fiables selon eux d’un point de vue scientifique [5].

« Si vous soustrayez les études qui ne sont pas fiables et celles qui sont d’une importance mineure, alors il ne reste rien », pointe Helmut Burtscher, biochimiste à l’ONG environnementale autrichienne Global 2000. « Les agences nationales ou européennes ne semblent pas examiner de près la qualité des études de l’industrie », dénonce Nina Holland, de l’ONG Corporate Europe Observatory – qui œuvre à Bruxelles pour rendre visibles les actions de lobbying des grandes entreprises.

« Les études universitaires sont tellement peu prises en compte qu’à la fin, seules les études de l’industrie, avec des conclusions diamétralement opposées, sont intégrées », déplore François Veillerette, de l’association Générations futures [6].

Quels composants et molécules sont étudiés ?

Le poids des études industrielles n’est pas le seul facteur de clivage entre les agences réglementaires et le Circ. « Si tout le monde regarde la même chose, tout le monde ne le regarde pas sous le même angle », précise Luc Multigner, chercheur en épidémiologie à l’Inserm. Alors que le Circ prend en compte les études réalisées sur les produits commercialisés, c’est-à-dire des formulations à base de glyphosate, les agences réglementaires se concentrent généralement sur la substance pure. Cette différence n’est pas anodine : « Les produits utilisés sont bien plus dangereux que les molécules actives », souligne Joël Spiroux de Vendômois, président du Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (Criigen).

Si le glyphosate est appelé « molécule active », les autres composants, considérés comme neutres par les industriels, sont loin d’être inoffensifs. Combinés dans un même produit, leur effet toxique se renforce : c’est ce qu’on appelle l’« effet cocktail ». Des chercheurs ont fait la comparaison : des formulations Roundup se sont montrées 10 à 1000 fois plus toxiques que le glyphosate seul [7].

Le problème est que les adjuvants ne sont ni indiqués – secret industriel oblige – ni véritablement évalués. « Ce sont toujours les substances dites actives qui sont testées et pas les produits utilisés par les agriculteurs », dénonce Joël Spiroux de Vendômois. Si les substances isolées sont testées pendant deux ans, temps nécessaire pour observer les effets à long terme, « les produits finis ne sont testés que quelques jours sur la peau ou les conjonctives et sans bilan sanguin à la recherche de pathologies éventuelles », détaille le chercheur.

En 2016 par exemple, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation a retiré du marché 132 formulations associant le glyphosate à un coformulant, le POE-Tallowamine. « Des risques inacceptables, notamment pour la santé humaine, ne pouvant être exclus pour ces produits, indique alors l’agence. Ces produits éminemment toxiques n’auraient jamais pu être mis sur le marché si les Roundup qui en contenaient avaient été testés dans leur globalité pendant deux ans », regrette Joël Spiroux de Vendômois.

Les agriculteurs utilisant du glyphosate ont-ils plus de risques de développer un cancer ?

« Des éléments soulignent un potentiel génotoxique, c’est évident », reconnaît Luc Multinger, coauteur de l’expertise de l’Inserm. Mais ces dommages à l’ADN entraînent-ils réellement des cancers chez les personnes exposées ? Un type de cancer du système immunitaire est particulièrement associé au glyphosate : les lymphomes non hodgkiniens (LNH). À ce sujet, des chercheurs américains ont suivi une cohorte de plus de 50 000 agriculteurs et n’ont observé aucun lien entre l’exposition au glyphosate et la survenue de ce cancer.

Mais l’étude indépendante d’une ampleur inédite du consortium AGRICOH vient contrebalancer ces premiers résultats. Elle a pris en compte trois études de cohorte différente, soit plus de 300 000 agriculteurs en tout, dont les 50 000 agriculteurs des États-Unis. Résultat ? L’exposition au glyphosate augmente de 36 % le risque de développer le type LHN le plus courant.

Au vu de la littérature, l’Inserm a fait évoluer sa position depuis sa dernière expertise en 2013. La présomption de lien entre glyphosate et LNH est passé de « faible » à « moyenne ». Pourquoi pas forte ? « Nous avons porté un jugement au vu des données existantes, mais elles ne sont pas suffisamment précises, souligne Luc Multigner. Par exemple, nous ignorons les quantités réellement utilisées par les agriculteurs. Mais attention, ce n’est pas parce que les données n’existent pas, que le risque n’existe pas », souligne le chercheur en épidémiologie.

Ainsi, de nouveaux liens avec d’autres types de cancers ont été mis en avant dans la dernière expertise de l’Inserm, comme les myélomes multiples et les leucémies, alors qu’ils n’étaient pas visibles en 2013, par manque d’études. En clair, plus des connaissances sont produites, plus les liens peuvent être affirmés avec certitude.

Quels sont les autres effets sur la santé ?

« Malheureusement, les pesticides ne provoquent pas que des cancers, mais toute une série de pathologies », rappelle Joël Spiroux de Vendômois. Le glyphosate n’échappe pas à la règle. Si les études se sont focalisées sur le caractère cancérigène du glyphosate, les liens avec d’autres pathologies sont beaucoup moins connus. L’Inserm considère aussi le risque que le glyphosate cause des problèmes respiratoires chez les agriculteurs, avec « une présomption de lien faible compte tenu du nombre limité d’études ».

Le glyphosate est par ailleurs suspecté d’être un perturbateur endocrinien, c’est-à-dire une substance qui dérègle l’activité hormonale, et provoque ainsi des effets néfastes sur la santé humaine, comme des troubles de la reproduction. Comme pour le risque cancérigène, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a conclu à ce sujet que « le glyphosate n’a pas de propriétés de perturbation endocrinienne sur la base des informations disponibles ». L’Inserm a évité la controverse en évoquant la question en quelques lignes seulement dans sa récente synthèse : « Des études expérimentales suggèrent des effets délétères en lien avec un mécanisme de perturbation endocrinienne. »

Une étude réalisée sur des rats montre que même à des doses considérées comme sûres dans l’alimentation, l’herbicide à base de glyphosate induit des effets endocriniens et perturbe le développement [8]. Une autre étude a montré pour la première fois que l’effet perturbateur endocrinien des herbicides pouvait être dû, non seulement au glyphosate, mais aussi aux coformulants contenus dans les produits commerciaux [9].

L’hypocrisie des doses journalières admissibles

Eau, air, alimentation : le glyphosate est présent partout. Plus de 40 % des femmes enceintes en Bretagne ont du glyphosate dans les urines, à une concentration moyenne de 0,2 microgramme/litre [10], c’est-à-dire le double de la concentration autorisée dans l’eau potable. L’alimentation est une des premières sources d’exposition pour la population générale. Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, « l’exposition de la population française via l’alimentation est inférieure à 1 % de la dose journalière admissible (DJA) [la dose considérée comme sans risque pour la santé, ndlr]. » Est-ce une garantie de sécurité ?

« La question n’est pas quel est le risque avec des résidus de glyphosate, mais quel est le risque quand je mange tous les jours des produits avec de nombreux pesticides », dit Pierre-Michel Périnaud, médecin généraliste et président de l’association Alerte des médecins sur les pesticides. Cette dose de référence est calculée à partir de la substance pure et seule, ignorant le double effet cocktail : non seulement le glyphosate agit en synergie avec des coformulants, mais aussi avec les résidus des autres pesticides. Une étude a exposé des rats à six pesticides, chacun à des doses inférieures à la DJA. Alors que ces doses sont supposées être des garanties de sécurité, les rats ont développé des problèmes de reproduction et de diabète [11].

À partir de la dose journalière admissible et des bonnes pratiques agricoles, l’Union européenne fixe des limites maximales de résidus autorisés pour chaque aliment. Selon l’Efsa, en 2016, « 97 % des échantillons d’aliments prélevés dans l’Union européenne se situaient dans les limites légales ». Les limites légales de glyphosate dans les aliments sont 20 à 30 fois supérieures à celle autorisée dans l’eau potable, il est donc très rare que les taux dépassent ces seuils. En plus, l’Union européenne augmente parfois les limites maximales de résidus pour répondre aux besoins de l’agriculture industrielle et du commerce international.

Ainsi, le taux résiduel autorisé a été multiplié par 200 pour le soja en 1997 et par 100 pour les lentilles en 2012, passant de 0,1 mg/kg à 10 mg/kg, ce qui est deux fois supérieur à la norme internationale. La raison ? Permettre l’importation de lentilles traitées au glyphosate depuis le Canada et les États-Unis.

Interdiction d’une formulation

Le Criigen a remporté en juin 2021 en France une bataille juridique contre Bayer/Monsanto et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses). La cour administrative d’appel de Lyon a confirmé l’interdiction d’une formulation commerciale, le Roundup pro 360, qui avait été autorisée par l’Anses. La cour a décidé cette interdiction en raison du principe de précaution. Selon le président du Criigen, cette décision devrait conduire au retrait de « tous les produits à base de glyphosate compte tenu des nombreuses données scientifiques montrant les impacts sanitaires et environnementaux de ces herbicides ».

Les renouvellements des autorisations de mise sur le marché de Touchdown System 4 et Touchdown Forêt, deux produits à base de glyphosate, ont aussi été annulés par le tribunal administratif de Montpellier en mai 2023. Certains risques concernant l’impact sur les pollinisateurs n’auraient pas été évalués, indique le tribunal. Le comité de recherche indépendant appelle à réformer en profondeur l’expertise réglementaire : pour que l’évaluation soit fondée sur les produits utilisés par les agriculteurs et sur des études indépendantes de l’industrie. Une campagne intitulée « Secrets Toxiques » a ainsi été lancée, afin que des études de toxicité à long terme soient réalisées pour chaque pesticide mis sur le marché.

En mars 2022, les experts du Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides (FIVP) ont également rendu un avis qui établit, pour la première fois en France, un lien de causalité entre malformations et exposition prénatale au glyphosate.

« Notre approche est fondée sur la science et les avis des scientifiques. L’autre point cardinal, c’est qu’on ne transige pas avec la santé publique », a déclaré la Première ministre Élisabeth Borne en février 2023. En octobre dernier, la France s’est finalement prononcée en faveur d’un renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour sept ans. La position de la France est « une politique de gestion dans laquelle on n’édicte pas d’interdiction sans solution, mais partout où il est possible de réduire les usages au niveau européen, il faut le faire », a justifié le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau. Quel qu’en soit le coût.

La rédaction de Basta!

Photo : Des militants ont réétiqueté les bidons de désherbant Roundup de Monsanto dans les jardineries et les magasins de bricolage du Royaume-Uni. L’étiquette précise : « Le Roundup contient du glyphosate, un produit chimique que l’OMS a jugé "probablement cancérigène" ». CC BY 2.0 Global Justice Now.

P.-S.

Les citations de Helmut Burtscher, Nina Holland, Luc Multigner, Joël Spiroux de Vendômois, Pierre-Michel Périnaud sont tirées de ce précédent article initialement publié en juillet 2021.

Suivi

Mise à jour le 16 novembre 2023 : Faute de majorité qualifiée des Etats membres, la décision est revenue à la Commission, qui a annoncé qu’elle autoriserait le glyphosate pour les dix prochaines années.

Notes

[1Stéphane Foucart, Un mauvais usage du monde. Politique du glyphosate et des OGM, éditions du Seuil, juin 2023.

[2Le règlement européen n° 1107/2009 encadre les conditions d’autorisation des produits phytopharmaceutiques.

[3Voir cette vidéo d’une audition à l’Assemblée nationale sur les impacts des produits phytosanitaires sur la santé humaine et environnementale (à partir de 04:41)

[4D’après une étude publiée en 2019 dans la revue Environmental Sciences Europe qui compare les études utilisées par le Circ et celles utilisées par l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA).

[5Armen Nersesyan et Siegfried Knasmueller, « Evaluation of the scientific quality of studies concerning genotoxic properties of glyphosate », mars 2021 (source)

[7D’après l’étude publiée dans la revue Toxicology en 2013.

[8D’après cet article réalisé par un consortium international de chercheurs, publié dans la revue Environmental Health en 2019.

[9Voir cet article publié dans l’International Journal of Environnement Research and Public Health en 2016.

[10D’après une étude de l’Inserm publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire en 2009.

[11Voir cet article publiée en 2018 dans Environmental Health Perspectives.