Pour que les morts ne soient plus anonymes

SociétéInégalités

par Stéphane Fernandez

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En France, l’espérance de vie s’élève à 80 ans. Les personnes qui meurent des conséquences de la vie dans la rue, elles, meurent en moyenne à 48 ans. Cet hiver, la vague de froid qui s’abat sur le pays fait renaître dans les médias la figure du “sans-abri” et le décompte des décès que les présentateurs égrènent entre les morts de Gaza et ceux des accidents de la route. Pourtant, on meurt dans la rue autant en hiver que le reste de l’année comme le dénonce depuis 2002, le collectif “Les morts de la rue”. Cette association recense et interpelle les pouvoirs publics sur la mort prématurée des personnes vivant dans la rue et met en place des actions afin que ces morts, parfois anonymes, puissent bénéficier de funérailles dignes. En 2008, le collectif a recensé 330 décès dus à la vie dans la rue. En lien avec Médiapart, elle a mis en ligne une carte de ces décès dont elle a eu connaissance. Un recensement hélas non exhaustif qui dresse une carte de la détresse sociale de la France.

Stéphane Fernandez