Pourquoi avoir choisi un mot « électrochoc » comme la décroissance ? En quoi cette notion diffère t-elle de l’idée de « croissance négative » ?
"La décroissance, c’est un slogan, pour signifier la nécessité de rompre avec la religion de la croissance. C’est un projet politique, celui d’une société de sobriété choisie, qui permettrait à la société d’éviter le grand crash".
Comment promouvoir l’idée d’une société de la décroissance auprès de gens subissant une pression énorme sur les salaires ? Auprès des syndicats ? Des pays du Sud ? Des sans-emplois ?
« On ne le leur demande pas de se serrer la ceinture, on demande un autre partage, ils ont tout à y gagner »
Vous comptez beaucoup sur la décolonisation de l’imaginaire et la pédagogie de la catastrophe, pouvez-vous expliquer ce que vous entendez par là ?
« S’il y a une pédagogie qui accompagne les catastrophes, ce sont des occasions pour sortir de la toxico-dépendance vis-à-vis de la société de consommation »
A quel niveau agir ? Local, national, supranational ?
« Il y a un problème de passage de comportements individuels ou de groupe, à un niveau de logique de système »
Propos recueillis par Sophie Chapelle
Vidéo : Agnès Rousseaux