Est-ce une coïncidence ? Les communes candidates à l’enfouissement des déchets joliment appelés « faiblement radioactifs et à vie longue (FAVL) » sont toutes situées dans l’Est de la France [1]. Non loin donc, du chantier d’enfouissement de Bure et des sites d’entreposage de déchets radioactifs de Soulaines et Morvilliers. Le stockage de déchets radioactifs va-t-il remplacer ce qui reste de l’industrie sidérurgique dans deux régions, Champagne-Ardennes et Lorraine, socialement sinistrées ?
Les associations locales qui s’opposent à l’enfouissement des dits déchets estiment que c’est une nouvelle preuve du manque de transparence et du défaut de démocratie dans lesquels se développe depuis 60 ans la France nucléaire. Considérant, entre autres, que « la gestion des déchets radioactifs pose de vraies questions à la société actuelle sur les plans scientifique, technique, moral, éthique et social qui ne doivent plus être reportées, mais soumises impérativement à la collectivité dans son ensemble », seize associations de la région, soutenus par des ONG environnementales (Greenpeace, Les Amis de la terre...) demandent au gouvernement d’adopter « immédiatement un moratoire sur tous les projets d’enfouissement de déchets radioactifs, en cours ou à venir, et de ne pas lancer les travaux de reconnaissance prévus en 2010 pour l’enfouissement des déchets de graphite et des déchets radifères (dits FAVL), sur les communes candidates et désignées par le gouvernement. »
Elles demandent aussi que soit stoppé le programme de recherche en vue du stockage géologique dans la zone de 250 km² (dite zone de transposition), autour du Laboratoire de Bure. Et réclament « un débat national sur la politique énergétique actuelle et future ». Vous pouvez les soutenir en signant la pétition de demande de moratoire.