Chaîne humaine

20 000 manifestants pour l’abandon du nucléaire civil et militaire

Chaîne humaine

par Sophie Chapelle

Ils étaient plus de 20 000 personnes, selon les organisateurs, à former une vaste chaîne humaine le 9 mars, d’un bout à l’autre de Paris. Deux ans après la catastrophe de Fukushima, cette chaîne se voulait à la fois « un message de solidarité envoyé au peuple japonais » et « un message d’indignation aux décideurs ». Plusieurs « lieux de pouvoir » contribuant à promouvoir l’énergie nucléaire ont été encerclés, comme le ministère de l’Économie, l’Assemblée Nationale, l’Autorité de Sûreté nucléaire, les sièges d’EDF et d’Areva, mais aussi ceux de la BNP et de la Société générale, deux banques finançant des projets de centrales nucléaires.

Les organisateurs de la chaîne humaine dénoncent notamment la poursuite de l’activité de la centrale de Fessenheim (Alsace), la construction de l’EPR de Flamanville (Normandie) et la préparation du renouvellement du parc nucléaire. « Le virage vers la sobriété et les alternatives est loin d’être à l’ordre du jour », constatent une trentaine d’organisations associatives et politiques dans un communiqué commun. Elle réclament l’arrêt du nucléaire civil et militaire, et une vraie transition énergétique. Le même jour, 15 000 personnes ont défilé à Tokyo, selon les organisateurs japonais, pour exiger le démantèlement de toutes les centrales nucléaires du pays.