60 000 personnes ont arpenté dimanche la vallée du Rhône en formant une gigantesque chaîne humaine contre le nucléaire. Le 11 mars 2012, un an jour pour jour après le début de la catastrophe de Fukushima, des milliers de citoyens se sont donné la main sur 230 km (soit la distance séparant Fukushima de Tokyo), de Lyon à Avignon. Avec ses 14 réacteurs, la vallée du Rhône est la région la plus nucléarisée d’Europe. Venus de France, d’Allemagne, de Suisse ou de Belgique, tous sont venus témoigner de leur solidarité avec le peuple japonais.
Cette chaîne humaine a démontré que « la sortie du nucléaire est une aspiration forte partagée par la majorité des citoyens français », indique dans un communiqué le réseau Sortir du nucléaire, coorganisateur de l’action. D’autres chaînes ont eu lieu au même moment, notamment à Bayonne, Bordeaux, Saint-Malo et Rennes. Près de 50 000 personnes ont aussi manifesté en Allemagne, selon les organisateurs.
Parmi les manifestants se trouvaient deux candidats à l’élection présidentielle, Philippe Poutou (NPA) et Eva Joly (EELV). À quelques semaines des élections, l’écologie est la grande absente des débats malgré les défis qui attendent les générations futures.