Il y a 6.557 postes au concours de recrutement de professeurs des écoles cette année, alors qu’il y en avait 9.331 en 2008.
Il y a trop de profs, n’arrête pas d’asséner le gouvernement. Il faut mieux s’organiser ! Soit.
Pendant ce temps-là, le rectorat de Poitiers vient de faire appel à des vacataires pour pallier le manque d’enseignants dans les écoles élémentaires et maternelles du département des Deux-Sèvres.
Il n’y aurait donc pas assez de profs ? Alors pourquoi réduire le nombre de postes d’enseignants aux concours pour recruter des vacataires, c’est-à-dire des personnels précaires sans aucune formation pédagogique ?
Certains diront que le gouvernement veut faire des économies budgétaires, qu’il supprime en conséquence des postes d’enseignants à tout va, pour ainsi faire l’économie d’une année de formation professionnelle (suppression des IUFM). L’hypocrisie et les mensonges qui entourent les aides aux grandes entreprises « en crise » seraient donc également à l’œuvre dans le démantèlement du service public, « pour le bien des citoyens » ?
Mauvaises langues ! On sait bien que le gouvernement se bat pour
la qualité de l’enseignement public et l’intérêt des élèves. Le recours à des emplois précaires non formés va apporter efficacité, professionnalisme, dynamisme et favoriser la stabilité des équipes pédagogiques.