De nombreux appels des gilets jaunes circulent pour le 8 décembre. La plupart appellent à manifester dans le secteur des Champs Élysées (voir ici et là. La marche pour le climat se tiendra à l’écart, entre Nation et République à partir de 14h (voir les 175 événements prévus en France pour le climat), d’autres mouvements prévoient de rejoindre les gilets jaunes.
Les blouses blanches avec les gilets jaunes : Bastille, 9h30
L’Association des usagers et personnel de la santé (Aup’s) appelle à se rassembler au départ de la Bastille à 9h30. « Macron n’entend pas !!? Heureusement les soignants lui ont préparé du coton tige ! », écrivent-ils. « Nous, soignants des hôpitaux généraux, des CHU, des hôpitaux psychiatriques, infirmiers, aide-soignants, agents hospitaliers, étudiants en médecine, patients, malades, nous appelons tous les soignants et tous les soignés à rejoindre le mouvement des gilets jaunes et la marche pour le climat le 8 décembre à Paris ». Et ce, « parce que les gens meurent aux urgences ou y dorment sur des lits de camp faute de place », « parce que nous n’en pouvons plus des arrêts de travail, burn-out, démission », ou « parce que ceux qui ravagent la planète et ceux qui nous taxent sont les mêmes ».
– Voir l’appel des Blouses blanches - #SoignantsEnLutte
Cheminots, comité Adama, collectifs contre l’homophobie : Saint-Lazare, 10h
Un comité inter-luttes rassemblant les Cheminot.es de l’Intergare, le Comité Adama, les postier.es en lutte, l’Action antifasciste Paris-banlieue, le comité de libération et d’autonomie Queer… appelle à se rassembler à 10h sur le parvis de la Gare Saint Lazare. « Etudiant.es et salarié.es, précaires et chômeur.ses, jeunes des quartiers, gilets jaunes ou syndicalistes de combat… Soyons plus nombreux que jamais le samedi 8 décembre », écrivent-ils. « Nous appelons à reproduire ces alliances pour faire front commun dans le climat révolutionnaire qui bouscule le pays. Le mouvement des gilets-jaunes doit non seulement se poursuivre, mais il doit être amplifié et élargi. Nos luttes ont leur place dans ce mouvement, elles doivent le soutenir et porter leurs revendications propres. Par les manifestations et les blocages, mais aussi par la grève et sa généralisation, il faut bloquer l’économie et faire plier Macron », lancent-ils.
« Dans les quartiers populaires aussi on doit faire des heures de trajet en voiture - ou dans des transports dégradés - pour bosser dans des usines, dans des entrepôts, dans le nettoyage industriel ou encore dans le secteur de la sécurité. Les femmes sont en première ligne pour subir ces galères, comme elles sont en première ligne du mouvement des gilets jaunes. Un mouvement aussi fort ne peut pas se poursuivre sans une remise en cause générale du système. »
– Voir l’appel du comité Inter-luttes
Etudiants et syndicalistes : Saint-Lazare, 10h
Les étudiants de Tolbiac bloquent leur université depuis le 5 décembre. « Après deux AG massives, les étudiant.es entrent dans la danse : contre l’augmentation des frais d’inscriptions pour les étudiants étrangers, la casse de l’université mais aussi contre la vie chère, la précarité et le gouvernement Macron. Avec le comité Adama et les cheminots, manifestons ensemble aux côtés des gilets jaunes, samedi rdv à 10h gare Saint Lazare ! »
– Voir l’appel des étudiants de Tolbiac
Union Syndicale CGT des Services Publics Parisiens : Hôtel de Ville, 13h
Un cortège CGT appelle à rejoindre les gilets jaunes. Un départ collectif est prévu à 13h place de l’Hôtel de Ville, à l’initiative de l’Union Syndicale CGT des Services Publics Parisiens. « Nous sommes solidaires des revendications visant la justice sociale », écrivent-ils. Ils demandent notamment « l’augmentation des salaires, des pensions et des minimas sociaux », le Smic à 1800€, ainsi que le rétablissement de l’impôt sur la fortune ou « des services publics et sociaux de qualité, de proximité pour répondre aux besoins des populations ».
– Voir l’appel de l’Union Syndicale CGT des Services Publics Parisiens
Sud Education à Paris et en Seine-Saint-Denis appellent également à rejoindre le mouvement (voir ici et là), tout comme Solidaires 94. « C’est en étant toutes et tous solidaires que nous gagnerons ! Non à l’état d’urgence, aux restrictions de liberté, à la répression ! Oui à la fin des privilèges et aux mesures de justice sociale ! », écrivent-ils.
Photo : manifestants, le 1er décembre, Paris / © Serge d’Ignazio