Le 2 mars, les Etats membres de l’Union européenne se sont prononcés pour le maintien du moratoire sur le MON810, le maïs transgénique commercialisé par Monsanto, en Autriche et en Hongrie. Ce vote à la majorité qualifiée pourrait avoir un impact sur l’examen de la clause de sauvegarde, qui interdit provisoirement le MON810 en France. La reconduction ou non de cette clause de sauvegarde devrait être décidée lors du Conseil de l’agriculture des 23 et 24 mars ou du Conseil de l’environnement en juin. C’est sur le fond de l’argumentation que les Etats européens ont voté : à la fois sur la souveraineté nationale et le droit des Etats à la clause de sauvegarde que sur l’épineuse question des OGM. L’Espagne, par exemple, est très clairement favorable à la culture des OGM sur son sol. Elle a quand même voté pour le maintien du moratoire de l’Autriche et de la Hongrie parce qu’elle respecte le droit des Etats à refuser les OGM. Toutes ces questions seront abordées par des associations (Amis de la terre, Attac, Confédération paysanne, Greenpeace, Fédération nationale de l’agriculture biologique, Réseau semences paysannes…) lors des Etats généraux « OGM, Biodiversité, Alternatives et Résistances » qui se dérouleront à Toulouse les 18 et 19 avril 2009.
Un pas de plus vers le moratoire sur les OGM