Démocratie - page 4

Droite extrêmes

Pratiques financières douteuses, dirigeants proches des droites extrêmes : enquête sur la Fondation pour l’école

À l’origine de la Fondation pour l’école : un groupe de personnes liées par une affinité idéologique à l’extrême droite, un sens aigu de l’argent, un réseau au sein du monde des affaires catholique, une excellente maîtrise des subtilités fiscales. Et quelques libertés prises avec la loi. Enquête commune de Basta! et de l’hebdomadaire Politis.

Par Nadia Sweeny (Politis)

Droite extrêmes

Quand une fondation « d’utilité publique » finance des écoles privées hors contrats traditionalistes et intégristes

La Fondation pour l’école, déclarée d’utilité publique en 2008, se déclare comme apartisane et aconfessionnelle mais soutient principalement une galaxie d’établissements hors contrat catholiques traditionalistes. Des écoles parfois non-mixtes qui promeuvent, entre autres, une ambiance « virile » pour les garçons et enseignent aux filles « à devenir de vraies maîtresses de maison ». Enquête.

Par Nicolas Leroux

Ces énarques chargés de piloter la politique économique de la France qui préfèrent « pantoufler » dans les banques

Ils forment « l’élite » de la haute fonction publique : les Inspecteurs des finances, sortis parmi les premiers de l’ENA, se destinent à une carrière au sein du ministère des Finances, à piloter la politique économique de la France. Sauf que… plus d’un tiers d’entre eux travaillent ou ont travaillé pour le secteur bancaire ! Leur plan de carrière préféré : des allers-retours entre Bercy et le secteur financier, en passant par les cabinets ministériels. Avec à la clé, de nombreux conflits d’intérêts potentiels. Pour mieux cerner cette réalité, nous avons retracé les parcours des 333 inspecteurs des finances des 40 dernières promotions. Petite plongée interactive dans ce corps d’État dont est issu Emmanuel Macron.

Par Agnès Rousseaux

Néo-colonialisme

« Nous n’avons pas besoin des multinationales. La solution, c’est leur dissolution »

Savons-nous vraiment ce qu’est une multinationale aujourd’hui ? Comprenons-nous la nature de son pouvoir, de son « totalitarisme pervers » et les moyens de le combattre réellement ? Dans un livre important, De quoi Total est-elle la somme ?, le philosophe Alain Deneault dresse, à partir du cas de ce géant pétrolier, le portrait d’une multinationale comme un acteur politique mondial. Un acteur au-dessus des souverainetés démocratiques nationales ou internationales : un « pouvoir » en soi, évoluant dans un monde où les règles du jeu sont taillées sur mesure. Finalement, avons-nous réellement besoin des multinationales, s’interroge le philosophe ? Entretien.

Par Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales)

Néolibéraux

Trump, Poutine, Erdogan, Le Pen : « C’est le nationalisme pour les pauvres et le libéralisme pour les riches »

S’adapter à la mondialisation, ou accepter le repli identitaire des Trump, Wilders et Le Pen ? Nombreux sont ceux qui réduisent le champ des possibles à ces deux seules options, convoquant le Brexit ou l’élection du président américain pour justifier le vote utile et disqualifier celles et ceux qui sont en recherche d’une alternative. Dans un essai décapant, le politologue Jean-François Bayart, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de l’étude des État-nations, montre au contraire comment la globalisation et le repli national-identitaire, loin d’être antagoniques, fonctionnent ensemble, enfermant nos sociétés dans une impasse, dont il est urgent de sortir par la construction d’« un nouvel universalisme politique ».

Par Maxime Combes

Le pouvoir d’influence délirant des dix milliardaires qui possèdent la presse française

Venus du BTP, de l’armement, du luxe ou de la téléphonie, dix milliardaires ont pris le contrôle d’une grande partie des médias français. Avec à la clé, conflits d’intérêts, censures, pressions, licenciements, ingérence malsaine. Comment garantir la liberté de l’information et le pluralisme de la presse ? Résumé d’une situation critique, à l’occasion de la campagne #LibertéEgalitéInformés.

Par Agnès Rousseaux

Multinationale

De François Fillon à Benoît Hamon, que déclarent les parlementaires comme conflits d’intérêts potentiels ?

La transparence de la vie politique a ses limites, comme le montre à nouveau le cas de François Fillon et de ses discrètes activités de sa société de conseil 2F. Le candidat de la droite n’est pas le seul à conseiller des multinationales et à en tirer de substantiels revenus : lobbyistes, avocats, dirigeants d’entreprises peuplent les bancs du Parlement. Quels sont les intérêts qu’ils déclarent ? Ont-ils mis fin à leurs activités une fois élus ou sont-elles jugées compatibles avec leur mandat ? Animent-ils des clubs parlementaires en lien avec ces intérêts privés qui sont aussi les leurs ?

Par Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales), Rachel Knaebel

« Le système politique brésilien est en train de s’écrouler »

Le sort de la présidente brésilienne Dilma Rousseff devrait être définitivement scellé fin août. En attendant, c’est un gouvernement intérimaire de droite qui a pris le pouvoir au Brésil, sans aucune élection. Il n’a pas tardé à lancer un programme d’austérité, fragilisant les progrès sociaux obtenus depuis une décennie. Au même moment, les révélations de la vaste opération anti-corruption en cours dans le pays continuent, touchant plusieurs ministres du nouveau gouvernement. Bien loin de stabiliser un pays ébranlé par la crise, le coup d’État constitutionnel en cours fera peut-être imploser le système politique traditionnel. Une nouvelle gauche pourrait-elle émerger de ce chaos ? Explications avec le politologue brésilien Jean Tible.

Par Rachel Knaebel

Multinationale

Collusion et pantouflage : quand le lobby bancaire met la main sur la haute administration

Hollande le souhaite : c’est un ancien de chez BNP qui va être nommé à la tête de la Banque de France et de l’autorité de contrôle des banques, si le Parlement l’approuve. Conflit d’intérêt ? Collusion ? Menace pour la régulation bancaire ? Une décision symbole de la porosité entre banquiers et instances chargées de leur contrôle, qui explique en partie le laisser-faire coupable et l’inaction des régulateurs et responsables politiques face à la finance. Enquête sur les ressorts de l’influence considérable du lobby bancaire sur la haute fonction publique et nos dirigeants politiques.

Par Agnès Rousseaux