Démocratie - page 8

Mesure liberticides

Gardes à vue par centaines, blessures graves et prison ferme : le mouvement social de plus en plus réprimé

Ici, des lycéens embarqués par dizaines et amalgamés à des « bandes violentes ». Là, un manifestant dont le pied est arraché par une grenade. Ailleurs une enquête pour « association de malfaiteurs » contre des activistes antinucléaires, ou encore un délit de solidarité en « bande organisée » pour être venu en aide aux exilés. Depuis le printemps, gardes à vue et peines de prison pleuvent sur les participants aux mouvements sociaux qui agitent la France, de la Zad aux universités, de Bure à Briançon. Alors que le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb vient de réitérer des menaces à peine voilées à l’encontre des futurs manifestants, Basta! dresse un bilan – non exhaustif – d’un trimestre de répression.

Par Rachel Knaebel

Conflit

Bain de sang à Gaza : quand l’Europe arrêtera-t-elle de financer l’industrie de l’armement israélienne ?

Avec le massacre perpétré par l’armée israélienne contre des civils palestiniens ce 14 mai, la question des partenariats entre l’Union européenne et le gouvernement de Netanyahou se pose. D’autant que Bruxelles y finance des recherches militaires et que des agences européennes se fournissent en drones israéliens, dont certains ont été testés à Gaza. Des voix s’élèvent pour demander un embargo sur les ventes d’armes allemandes, britanniques ou françaises vers Israël.

Par Antoine Besson

Mesure liberticides

En Cisjordanie, les checkpoints de la honte

Chaque matin avant l’aube, des milliers de Palestiniens habitant en Cisjordanie se rendent sur leurs lieux de travail situés en territoire israélien, dans les colonies, ou encore à Jérusalem-Est. Quelle que soit la destination, une étape est incontournable pour tous ces palestiniens employés « de l’autre côté » : les points de contrôle mis en place par les forces d’occupation israéliennes. Marquée par la multiplication des vérifications, souvent effectuée sans infrastructures dignes, l’attente y est pénible, humiliante et souvent interminable. Notre reportage en images.

Par Anne Paq

Conflit

Comment la France coopère avec un régime qui pratique la torture, traque les homosexuels et bâillonne les journalistes

Sur quelques rares images de la guerre menée actuellement par l’Égypte au Sinaï, on peut apercevoir des véhicule du français Renault Truck Defense. Pas étonnant de retrouver du matériel français sur les terrains de combat égyptiens : Paris est devenu le premier exportateur d’armes vers le Caire et son régime qui réprime toute opposition. Dans ce conflit interdit aux journalistes, ces équipements côtoient des armes prohibées, et les risques de violations des droits humains sont sérieux. Le gouvernement ou les industriels français, à force de commercer avec le régime répressif d’al-Sissi, prennent-ils le risque de voir un jour leur responsabilité engagée pour les crimes commis ?

Par Antoine Besson

Conflit

Yémen : la France viole vraisemblablement le traité sur le commerce des armes et s’expose à des poursuites

Un rapport pointe la responsabilité juridique du gouvernement français et de plusieurs entreprises de défense pour leurs ventes d’armes à l’Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis, deux pays fortement impliqués dans la guerre au Yémen. Ces équipements militaires, employés pour le blocus, serviraient à affamer les populations yéménites, et, utilisés pour les bombardements aériens, contribueraient au lourd bilan des civils tués. Or, exporter des armes dans un tel contexte, est interdit par les traités signés par la France et l’Union européenne.

Par Anne-Sophie Simpere