1,4 milliard d’euros par an et 400.000 logements rénovés en 2013 : ce sont les chiffres annoncés par Jean-Louis Borloo le 17 avril dernier, lors de la signature des premiers éco-prêts à taux zéro (éco-PTZ). Mesure phare du Grenelle de l’environnement, ces éco-PTZ, d’un montant de 30 000 euros maximum, sont accordés sans conditions de ressources, pour une durée de 10 ans à 15 ans, pour la rénovation thermique (isolation, changement de fenêtres, etc.) des résidences principales achevées avant le 1er janvier 1990. Le secteur du bâtiment est le plus gros consommateur d’énergie en France et génère 23% des émissions nationales de CO2 ! L’éco-PTZ est donc bienvenu.
On peut cependant regretter que les exigences de performance thermique ne soient pas plus strictes. Un objectif de 80 kWh/m² et par an aurait été satisfaisant. Pour certaines rénovations, le cahier des charges limite la consommation à 150 kWh/m² et par an. Il sera sans doute difficile d’atteindre l’objectif fixé pour 2020 de réduire de 38% la consommation d’énergie dans le bâtiment. D’autant que pour la rénovation prévue du logement social, la norme n’est pas encore assez sévère alors que des centaines de milliers de locataires ont des difficultés à payer leurs factures de chauffage.
Autre souci : pour les particuliers, trouver un établissement bancaire qui communique sur l’éco-PTZ et qui soit au courant de ce dont il s’agit semble relativement compliqué. A quand des formations en pratiques écologiques pour les banquiers ?