La moitié des personnes ayant droit au Revenu de solidarité active (RSA) ne le demandent pas – 68 % des travailleurs pauvres et 35 % des demandeurs d’emploi. C’est ce que révèle le comité national d’évaluation du RSA dans un rapport publié le 15 décembre. En cause notamment : le manque d’information, la complexité des démarches administratives et le refus « par principe » de cette aide. On est donc, dans les faits, assez loin des « dérives de l’assistanat » dont parlait Laurent Wauquiez, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, en juin dernier. L’autre mauvaise nouvelle du rapport, c’est le faible taux de retour à l’emploi des bénéficiaires du RSA : 3 % seulement, chaque mois. Soit quasiment le même que celui que permettait le RMI [1]. Mais qu’on se rassure, Roselyne Bachelot a annoncé que le contrat unique d’insertion, actuellement expérimenté dans 12 départements, serait bientôt généralisé. Un peu comme le RSA en 2009 ?
Constat d’échec pour le RSA
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