Multinationales - page 39

Articles

SociétéServices publics

Comment la Banque Postale pousse, par tous les moyens, ses clients vers le crédit à la consommation

La Banque postale se proclame « banque citoyenne » et assure des missions de service public. En théorie. Un journaliste du journal grenoblois Le Postillon a assisté à un séminaire interne, destiné aux salariés de La Poste en Isère. Entre slogans managériaux absurdes et remises de prix aux commerciaux « 100% performants », les directeurs locaux expliquent aux « chargés de clientèle » comment « se gaver » en aiguillant leurs clients vers des systèmes d’endettement continu. Ce n’est pas l’intérêt du client, ou de l’usager, qui compte, mais les taux que pourra engranger la banque. Récit.

Par Le Postillon

ÉcologieBétonisation

Euro 2016 : de nouveaux stades trop grands et trop chers qui bénéficieront d’abord aux géants du BTP

Pour la rénovation des stades de l’Euro 2016, les collectivités françaises ont une nouvelle fois mis la main au portefeuille. Bien souvent à travers des partenariats publics-privé engageant les finances publiques, pour le plus grand bénéfice des concessionnaires des stades, les grands groupes du BTP. Enquête sur des opérations coûteuses et risquées, en partenariat avec Alternatives économiques.

Par Jean Saint-Marc, Vincent Grimault

ÉcologieToxiques

Euro 2016 : quand Nike et Adidas fuient leur « responsabilité sociale » pour payer des salaires toujours plus bas

Combien d’ouvriers vietnamiens vaut Cristiano Ronaldo, sponsorisé par Nike ? Combien d’ouvriers chinois vaut l’équipe d’Allemagne, sponsorisée par Adidas ? L’Euro 2016 s’accompagne de son déluge de dépenses publicitaires et de sponsoring de la part des grandes marques d’habillement sportif. Basta! et Alternatives économiques se sont intéressés à ce qui se passe à l’autre bout de la chaîne, du côté des ouvriers qui confectionnent chaussures et maillots pour joueurs et supporters. Malgré les grandes déclarations sur leur « responsabilité sociale », les grandes marques sont plus que jamais engagées dans une course perpétuelle au moins disant social. Ils quittent désormais la Chine — où le salaire moyen connaît une certaine progression — pour des contrées où le « coût du travail » est encore plus faible.

Par Germain Lefebvre, Ivan du Roy

DébatsChroniques

Du Sahara au Canada, l’industrie minière et pétrolière prive les populations d’un bien vital : l’eau

Il n’y a pas que dans le domaine du droit du travail que certains voudraient nous maintenir au XIXe siècle : la proposition d’ouvrir de nouvelles mines ou d’autoriser la fracturation hydraulique en France relève de la même logique de régression sociale et environnementale, au nom du profit de quelques-uns. Un nouveau rapport publié aujourd’hui par notre Observatoire des multinationales, avec le soutien de France Libertés, met en lumière le danger que représentent les mines et les forages pétroliers ou gaziers, déjà pointés du doigt pour leur contribution au dérèglement climatique, pour ce bien vital qu’est l’eau.

Par Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales)

ÉcologieClimat

En Australie, une centrale exploitée par Engie confronte les habitants à un cruel dilemme : la pollution ou le chômage

En Australie, la multinationale française Engie possède une centrale électrique au charbon, Hazelwood, qui figure parmi les plus polluantes du monde. Il y a deux ans, la mine qui l’alimente a subi un immense incendie, qui a ouvert les yeux des habitants sur les risques environnementaux et sanitaires importants que ces activités industrielles font peser. Mais la peur d’une fermeture abrupte de la mine et de la centrale, dans une région économiquement sinistrée, reste forte. Après des années à subir des conséquences de l’exploitation du charbon, les travailleurs et les riverains vont-ils se retrouver une nouvelle fois victimes, cette fois de la transition pour sortir des énergies fossiles ?

Par Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales)

SociétéDiscriminations

Au Mexique aussi, les femmes victimes de violences sexistes relèvent la tête

Harcèlements et violences faites aux femmes sont malheureusement universels, comme le montre la culture sexiste qui règne parmi le personnel politique masculin français. Si la parole se libère en France, ailleurs aussi les femmes s’organisent. Ciudad Juarez, au Mexique, a longtemps été considérée comme la ville la plus violente du monde. Entre narcotrafic, culture machiste et exploitation par des entreprises états-uniennes installées à la frontière, les femmes y sont en première ligne. Mais depuis quelques années, elles se rassemblent pour défendre leurs droits, au sein du réseau Red mesa de mujeres. Une mobilisation qui a déjà permis d’améliorer leur situation. Rencontre avec l’une de ces femmes debout, Itzel Gonzalez.

Par Simon Gouin (Grand Format)