Un rapport de l’Observatoire des multinationales met en lumière l’un des facteurs méconnus de la progression des idées d’extrême droite en Amérique et en France : le soutien d’un réseau états-unien de think tank libertariens, appelé Atlas.
Les Économistes atterrés organisent une conférence ce 16 octobre à l’université Paris-Sorbonne sur l’analyse du budget 2022 : baisse des impôts des plus riches, réduction des dépenses sociales, réformes floues...
Andrej Babiš, le chef du gouvernement tchèque, est aussi le deuxième citoyen le plus riche du pays et grand patron de l’agrochimie. Il a construit sa fortune en avalant des entreprises les unes après les autres, avec l’aide de subventions européennes.
Le parti socialiste espagnol sort vainqueur des élections législatives du 28 avril. Avec le mouvement de gauche radicale Podemos, il pourrait constituer les bases d’une future alliance de gouvernement pour une transition sociale et écologique. Dans cette perspective, ils devront cependant s’appuyer sur les gauches catalanes et basques. Les élections marquent aussi l’émergence d’un parti d’extrême-droite néo-franquiste, Vox, et la progression de la formation néo-libérale Ciudadanos, alliée au niveau européen au parti d’Emmanuel Macron. Décryptage.
Le parti conservateur allemand CDU désigne le 8 décembre son ou sa nouvelle présidente, qui pourrait ainsi prendre la suite d’Angela Merkel à la tête du pays dans trois ans. L’un des trois candidats déclarés, Friedrich Merz, fait son retour en politique après un lucratif détour dans le monde de la finance et des affaires. Membre de l’aile la plus conservatrice du parti, Friedrich Merz est également le président du conseil de surveillance de la filiale allemande du plus puissant fonds d’investissements du monde, BlackRock, soupçonné d’implication dans un immense système de fraude fiscale organisée.
Le ministre de la Défense grec a-t-il détourné des fonds européens destinés à l’accueil des réfugiés au profit de ses proches ? C’est ce que suggère une enquête de trois journalistes du journal chypriote Fileleftheros, qui affirment que des contrats de (…)
Le premier tour de l’élection présidentielle brésilienne se tient ce dimanche 7 octobre. Dans les derniers sondages, le candidat d’extrême droite et nostalgique de la dictature militaire, Jair Bolsonaro, arrive toujours en tête, progressant même de 28 à 32 (…)
C’était l’une des mesures emblématiques du projet de loi issu des États généraux de l’alimentation : atteindre 20 % de produits bio dans la restauration collective publique d’ici 2022. Adopté en première lecture par les députés le 30 mai, cet objectif (…)
Près de cinq mois après les élections législatives de septembre, l’Allemagne n’a toujours pas de gouvernement. Le parti de droite de la chancelière Angela Merkel (CDU), le parti très conservateur de Bavière (CSU) et le parti social-démocrate (SPD) ont (…)
Les Allemands sont appelés aux urnes le 24 septembre pour renouveler leur Parlement. Angela Merkel a toutes les chances de remporter un quatrième mandat. Quel est le secret de cette longévité ? Conservatrice, prônant l’austérité en Europe avec les terribles conséquences sociales que l’on sait, sa politique ne peut cependant se résumer à cette dimension. C’est sous son gouvernement que l’Allemagne est sortie du nucléaire, que les énergies renouvelables se sont multipliées, qu’un salaire minimum a enfin été instauré, que des centaines de milliers de migrants ont été accueillis, que le mariage gay a été voté. Angela Merkel serait-elle finalement de gauche ? Basta! a posé cette question provocatrice aux mouvements sociaux allemands.
Les grands propriétaires terriens ont toujours été très influents au Brésil. Mais leurs tentatives de détruire la forêt amazonienne au profit de l’agro-business et de rétablir une forme de travail forcé pour les plus pauvres avaient été jugulées pendant dix années de gouvernement de gauche. La destitution, il y a un an, de la présidente Dilma Roussef a libéré leurs ardeurs. Les députés « ruralistes » sont en train de démanteler toutes les lois et institutions préservant l’environnement et défendant les droits des plus pauvres, avec la complicité du président conservateur Michel Temer. En parallèle, les assassinats de militants sans-terre se multiplient dans les campagnes, en toute impunité. Une quasi « situation de guerre civile » larvée, analysée par Laurent Delcourt, chercheur au Cetri.
510 candidats officiels de La République en marche (LREM), le mouvement d’Emmanuel Macron, disputeront le second tour des élections législatives, le 18 juin. Plus de 400 d’entre eux pourraient être élus députés. Une note du Cevipof, le centre de recherches (…)
Quel est le point commun entre le nouveau gouvernement Macron et l’administration Trump ? L’hégémonie de ministres et de conseillers issus du secteur privé dans le gouvernement. C’est le cas bien sûr avec Edouard Philippe, ancien d’Areva, mais également de son directeur de cabinet, venu de l’industrie pétrolière et gazière, de celui de la ministre de la Santé, venu du secteur des mutuelles privées, de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, passée chez Dassault et Danone… Sans oublier les autres ministres de droite, comme Bruno Le Maire, partisan de la suppression d’un demi-million de postes de fonctionnaires.
Pourquoi certains électeurs vont-ils voter pour un candidat qui ne leur ressemble pas et qui ne semble même pas défendre leurs intérêts ? Réponses avec les sociologues Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon.
S’adapter à la mondialisation, ou accepter le repli identitaire des Trump, Wilders et Le Pen ? Nombreux sont ceux qui réduisent le champ des possibles à ces deux seules options, convoquant le Brexit ou l’élection du président américain pour justifier le vote utile et disqualifier celles et ceux qui sont en recherche d’une alternative. Dans un essai décapant, le politologue Jean-François Bayart, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de l’étude des État-nations, montre au contraire comment la globalisation et le repli national-identitaire, loin d’être antagoniques, fonctionnent ensemble, enfermant nos sociétés dans une impasse, dont il est urgent de sortir par la construction d’« un nouvel universalisme politique ».
C’est en pleine tempête autour de François Fillon que Laurent Wauquiez, président du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes s’est accordé une petite rallonge. Le 9 février, « une indemnité de séjour » a été accordée à Laurent Wauquiez, après un vote en (…)
La transparence de la vie politique a ses limites, comme le montre à nouveau le cas de François Fillon et de ses discrètes activités de sa société de conseil 2F. Le candidat de la droite n’est pas le seul à conseiller des multinationales et à en tirer de substantiels revenus : lobbyistes, avocats, dirigeants d’entreprises peuplent les bancs du Parlement. Quels sont les intérêts qu’ils déclarent ? Ont-ils mis fin à leurs activités une fois élus ou sont-elles jugées compatibles avec leur mandat ? Animent-ils des clubs parlementaires en lien avec ces intérêts privés qui sont aussi les leurs ?
Donald Trump a signé le 24 janvier, quatre jours après son investiture, des décrets présidentiels visant à relancer deux projets d’oléoducs. Très controversés, les deux oléoducs Keystone XL et le Dakota Access ont fait l’objet d’une intense bataille (…)
Donald Trump n’était pas encore investi président des États-Unis que, depuis quelques semaines, les Républicains de plusieurs États du pays essaient de faire passer des lois pour réprimer très durement les manifestations de rue et blocages de voies (…)
Des canons à neige contre la crise climatique ? Depuis un an, une majorité de régions françaises sont gérées par des élus Les Républicains. Quelles conséquences en matière d’écologie ? Des fédérations de chasse largement subventionnées au détriment des associations de protection de l’environnement, la route privilégiée par rapport au rail, l’agriculture paysanne et biologique sabrée, des millions d’euros pour acheter des canons à neige... Basta! s’est penché sur les nouvelles orientations budgétaires de ces régions, laboratoires de la droite française.