En novembre 2016, 67 faucheurs volontaires ont neutralisé des parcelles d’essai de colza génétiquement modifié de Dijon-Céréales en Côte-d’or. Ce colza fauché est un OGM qui n’a pas été obtenu par transgenèse (introduction d’un gène complet) mais par mutagenèse (on transforme le gène en place en utilisant des agents mutagènes). Ces colzas ont été mutés pour résister à un herbicide. Ce sont des plantes pesticides reconnues OGM par la directive européenne 2001/18 mais exclues de son champ d’application, puisqu’elles sont obtenues par mutagenèse, donc ni évaluées, ni étiquetées, ni appelées OGM. Ce sont des « OGM cachés ». Ces plantes mutées ont les mêmes effets sur l’environnement et la santé que les plantes transgéniques. Rappelons que la culture de celles-ci est interdite en France.
Cinés-débats et concerts de soutien
L’exemption de la loi des « OGM mutés » risque fort de s’appliquer aussi aux nouveaux OGM issus de nouvelles biotechnologies qui ne sont absolument pas maîtrisées. Les conséquences sur tout le vivant seraient incontrôlées et irrémédiables. Attachés à préserver le bien commun, la nature et le vivant, les faucheurs revendiquent leurs actes de désobéissance civique comme moyen de lutte pour une agriculture saine, sans brevetage du vivant et sans pesticides de synthèse. Ils dénoncent la présence de ces « OGM cachés » dans les champs et demandent l’arrêt de ces cultures.
Pour venir soutenir les faucheurs convoqués au tribunal de Dijon les 5 et 6 avril, des mobilisations sont prévues tout au long des deux journées. Des informations régulières sur le déroulement du procès seront disponibles, des animations musicales et théâtrales sont prévues, ainsi qu’un espace restauration. Soirée ciné-débat le 5 avril ; concert de soutien le 6 avril.
Pour consulter le programme de ces deux jours, et la liste de soutien des faucheurs, voir ici.
Contact : faucheursvolontaires21@gmail.com
- Au sujet des OGM cachés, relire notre article.