Un rendez-vous international est prévu à proximité de Bure du 26 août au 3 septembre pour évoquer les luttes paysannes et rurales. Les organisateurs de cette rencontre annoncent un « temps d’échange » dans un « grand campement autogéré ». Le rassemblement est notamment destiné à « renforcer la lutte locale contre le projet d’enfouissement de déchets radioactifs Cigéo ». Les conditions de stockage de ce dernier inquiètent les opposants. Cigéo est pour l’heure en attente d’autorisation.
Alternatives paysannes
Une trentaine de collectifs et d’associations écologistes ont déjà répondu à l’appel lancé le 29 mars dernier. Des associations allemandes (collectif Lützerath Lebt), françaises (Terres de Lutte) et suisses (Uniterre) en font partie. « Notre volonté est d’ancrer ces rencontres dans l’expérience concrète en donnant la parole à celles et ceux qui pratiquent l’agriculture et/ou la lutte », détaillent les organisateurs.
Visites, tables rondes et chantier participatif rythmeront la semaine du rassemblement. « Comment rendre la paysannerie attractive, comment faciliter l’accès à la terre, comment (ré)acquérir les savoirs faire, quels modèles agricoles et quelle organisation humaine ? » s’interrogent les programmateurs qui veulent « définir des alternatives paysannes » et « identifier les défis à relever ».
Cette initiative fait suite à la décision du gouvernement de dissoudre le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre le 21 juin. Le mouvement avait d’ailleurs signalé son soutien à cet événement prévu à Bure.
Des relaxes en appel
Depuis 2016, une soixantaine de procès en lien avec l’opposition au projet Cigéo se sont succédé. Selon une enquête menée par Reporterre et Mediapart, près d’un million d’euros avaient été dépensés en 2020 pour surveiller les opposants au projet.
Le jugement en appel de sept militants antinucléaire a eu lieu le 26 janvier 2023. Les prévenus étaient notamment poursuivis pour dégradation et vol en réunion, organisation d’une manifestation non déclarée, attroupement après sommation de dispersion, détention de substances ou d’engins incendiaires, violences et pour association de malfaiteurs.
Quatre d’entre eux ont été relaxés par la cour d’appel de Nancy et trois ont écopé de quatre mois de prison avec sursis pour « des faits de participation sans arme à un attroupement après sommation de se disperser » lors d’une manifestation non déclarée à Bure le 15 août 2017.