Pendant que l’Autorité de sûreté nucléaire, en France, questionne la sécurité des installations du futur réacteur EPR de Flamanville, en Grande-Bretagne un rapport fait état de la dégradation de la sûreté des installations nucléaires militaires. Cet audit interne du ministère britannique de la Défense, publié par The Guardian, révèle que le risque d’accidents et de fuites radioactives provenant des missiles et sous-marins nucléaires britanniques « empire progressivement », en raison de réductions budgétaires importantes.
Rédigé par le responsable de la sécurité nucléaire au ministère de la Défense, Howard Mathers, l’audit note un « manque de ressources appropriées pour exécuter les programmes de défense en toute sécurité ». Selon lui, le degré de sécurité nucléaire est actuellement « acceptable ». Toutefois cette situation se dégrade depuis 2009.
Le rapport souligne que le nombre d’incidents sur les sites nucléaires est « trop élevé », ce qui pose un « risque pour la main-d’œuvre, la sécurité publique et l’environnement, à court et à moyen terme ». Selon Howard Mathers, la décision du gouvernement de prolonger la durée de vie de l’actuel système militaire « Trident » — pour économiser de l’argent — « constituera un défi pour le maintien de la sécurité nucléaire ». L’audit exhorte les responsables à fixer « des lignes à ne pas franchir et les défendre vigoureusement ». Rassurant...