25% des accidents du travail ayant eu lieu sur le chantier de l’EPR, à Flamanville, dans la Manche, n’auraient pas été déclarés ! Ce sont les syndicats CGT et CFDT qui l’affirment. Du coup, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), seule compétente en matière d’inspection du travail sur les chantiers de centrales nucléaires, mène l’enquête. Depuis plusieurs semaines. Et il semblerait que des écarts entre accidents déclarés et accidents effectifs aient déjà été constatés.
Le principal maître d’œuvre, Bouygues, qui emploie plus de 3.000 ouvriers sur le site, a pris les devants en affirmant que les éventuelles sous-déclarations relevaient « d’initiatives personnelles ». EDF, maître d’ouvrage susceptible, normalement, de rappeler ses maîtres d’œuvre à l’ordre, n’est pas très bavard sur le sujet... Aucune déclaration n’a été faite pour le moment. Les syndicats parlent pourtant de pressions exercées sur les salariés, dont un tiers sont des étrangers. Et la CGT détient le mail d’un chef de chantier ayant fait valoir son droit de retrait « compte tenu de l’état sécuritaire du chantier », où « chacun est en danger ». Si les mensonges commencent avant même que n’arrivent les barres d’uranium... qu’en sera-t-il après ?