Droit à la terre - page 5

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Ça bouge !

La Zad de Notre-Dame-des-Landes toujours en lutte pour son avenir

L’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne marque pas la fin des expérimentations collectives mises en œuvre localement. Alors qu’un comité de pilotage doit se prononcer début octobre sur les conventions d’occupation, le sort de ce précieux pan de bocage requiert la convergence de forces multiples. Accès collectif à la terre, pratique des communs, combat pour de nouvelles manières d’habiter, soin du bocage... Autant de questions sur lesquelles les habitants de la Zad appellent à converger les 29 et 30 septembre. Basta! relaie l’appel.

Par Collectif

ÉcologieRessource en eau

Polluées, menacées, déplacées : ces communautés amazoniennes aux prises avec des multinationales européennes

C’est un petit coin de l’immense Amazonie, transformé en zone industrielle géante : fonderie d’aluminium appartenant à un groupe norvégien, usine de transformation d’argile de la multinationale française Imerys, terminaux portuaires où transitent soja, bœufs vivants et matières premières issues de la forêt amazonienne… Le tout rythmé par le ballet quotidien de milliers de semi-remorques. Déjà plusieurs fois déplacées, les communautés locales supportent aussi depuis vingt ans des pollutions à répétition, qui contaminent nappes phréatiques et rivières. Mais elles commencent à organiser la résistance. Basta! s’est rendu sur place.

Par Erika Campelo, Ivan du Roy

AlternativesEconomie partagée

ZAD : « Les gens ici sont en avance, ceux qui ont le pouvoir, l’argent et les armes sont en retard »

Bénéficiant d’un certain répit, petit à petit la Zad se reconstruit. 170 hectares sont pour le moment préservés d’un retour à l’agriculture conventionnelle. Entre maraîchage, nettoyage et reconstruction, les zadistes esquissent de nouveaux projets. Et ce, malgré les tracasseries policières et administratives.

Par Laurent Guizard, Nolwenn Weiler

ÉcologieAgriculture

Les « zadistes » respectent l’ultimatum et déposent 40 projets agricoles, artisanaux et culturels

Les occupants de la zad de Notre-dame-des-Landes ont devancé l’ultimatum fixé par le gouvernement en déposant 40 projets d’activités sur les terres disponibles depuis l’abandon du projet d’aéroport. Et ce, malgré les délais extrêmement courts imposés par le Premier ministre : dans une situation « normale », quand un agriculteur souhaite s’installer, il lui faut au moins un an pour monter son projet. Reste à voir si le gouvernement respectera sa parole.

Par Nolwenn Weiler

ÉcologieAgriculture

« De gré ou de force, nous garderons la zad » : une épreuve d’endurance s’engage entre gouvernement et occupants

Le président Macron juge leur colère illégitime, mais aura bien du mal à la faire taire. Malgré l’important dispositif policier et les tentatives d’intimidation, une foule joyeuse et bigarrée de plusieurs milliers de personnes a convergé au centre de la zone humide ce 15 avril. Déterminés à défendre ce qui se construit et s’expérimente dans le bocage nantais, des gens de tous âges et toutes professions sont venus montrer aux occupants qu’ils pouvaient compter sur eux. Loin de se vider depuis le début de l’opération policière, la zad s’est repeuplée. Reportage.

Par Nolwenn Weiler

ÉcologieBétonisation

Sur la Zad, « les gens arrivent de partout » pour défendre et reconstruire

« Une cabane détruite, deux reconstruites », promettent les habitants de la Zad et leurs soutiens. Une première journée de reconstruction est prévue dès ce 15 avril. Après quatre jours d’intervention quasi militaire, une trentaine de lieux – fermes, salles collectives, logements – ont été rasés sur ordre de la préfète de Loire atlantique et du gouvernement. Les démolitions sont, pour l’instant, stoppées. Mais le processus de négociation a lui aussi été dévasté par l’opération : « Nous n’avons plus du tout confiance. C’est terminé, c’est clair », entend-on. Reportage.

Par Nolwenn Weiler

Ça bouge !

Accaparement des terres agricoles : une conférence débat à l’Assemblée nationale

Partout dans le monde, des populations locales se voient dépossédées de leurs territoires et donc de leurs moyens d’existence. Quelles sont les conséquences humaines, sociales et écologiques de cet accaparement des terres ? Qui sont les responsables français et européens ? Comment sortir de ce phénomène mondial où la terre est devenue un secteur d’investissement ? Le Collectif citoyen en France contre l’accaparement des terres, qui regroupe de nombreuses associations, organise une conférence le lundi 25 septembre, de 14h30 à 17h30, à l’Assemblée nationale. Inscriptions en ligne jusqu’au 21 septembre.

Par Collectif

Débats

Le Brésil risque de subir l’une des plus grandes régressions écologiques et sociales de son histoire

Les grands propriétaires terriens ont toujours été très influents au Brésil. Mais leurs tentatives de détruire la forêt amazonienne au profit de l’agro-business et de rétablir une forme de travail forcé pour les plus pauvres avaient été jugulées pendant dix années de gouvernement de gauche. La destitution, il y a un an, de la présidente Dilma Roussef a libéré leurs ardeurs. Les députés « ruralistes » sont en train de démanteler toutes les lois et institutions préservant l’environnement et défendant les droits des plus pauvres, avec la complicité du président conservateur Michel Temer. En parallèle, les assassinats de militants sans-terre se multiplient dans les campagnes, en toute impunité. Une quasi « situation de guerre civile » larvée, analysée par Laurent Delcourt, chercheur au Cetri.

Par Laurent Delcourt