« Quand les femmes s’arrêtent, tout s’arrête ! » C’est ainsi que se ponctue le texte unitaire national élaboré pour la grève féministe du 8 mars prochain. A l’occasion de la journée internationale de mobilisation pour les droits des femmes, « nous appelons à la grève du travail, des tâches domestiques, de la consommation ». « Nous sommes déterminées à lutter, à faire entendre nos voix pour obtenir l’égalité. »
Ce texte rappelle que les inégalités salariales et les bas salaires touchent particulièrement les femmes (62 % des personnes payées au SMIC sont des femmes). Les organisations signataires exigent l’abandon de la réforme du RSA ainsi que l’abrogation des réformes sur l’assurance chômage restreignant les droits des chômeur
ses. « Rémunérons le travail à sa juste valeur, à salaire égal entre femmes et hommes ! Pour l’égalité salariale, du temps pour vivre, des salaires et une retraite décente ! »Elle appellent aussi à « un service public national de l’autonomie tout au long de la vie, à la hauteur des besoins, avec les moyens correspondants, sans oublier une prise en charge réelle du 4e âge » : « Nous exigeons la création d’un vrai service public de la petite enfance pour en finir avec les crèches privées à but lucratif et les maltraitances liées aux économies de personnels dans ces structures. Nous sommes opposées à la recommandation de la Cour des comptes de développer “la garde parentale, moins onéreuse pour les finances publiques” qui n’est qu’une incitation au retour des femmes à la maison. » Une carte répertorie l’ensemble des manifestations et rassemblements prévus le 8 mars.
« L’inscription dans la constitution de l’IVG ne doit pas masquer les obstacles liés au manque de moyens du service public de la santé pour recourir à l’IVG », soulignent les signataires qui réclament la réouverture des plus de 130 centres d’interruption volontaire de grossesse fermés.
Pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, dont les violences obstétricales et gynécologiques, « nous voulons une loi-cadre intégrale qui mette en avant prévention, éducation, protection, accompagnement, sanction et garantisse les moyens pour la prise en charge de l’ensemble des victimes, femmes, enfants et minorités de genre ».
Cet appel se positionne également très clairement contre l’extrême droite : « Les idées d’extrême droite qui prônent la haine de l’autre, le racisme, la misogynie, les LGBTQIA+ phobies, le validisme, se banalisent, et sont aux portes du pouvoir, voire y accèdent partout dans le monde, à l’image de Trump aux Etats-Unis… Les femmes, les minorités de genre, les migrant
es en sont les premières cibles. »– Retrouvez la liste des premières signataires de l’appel sur grevefeministe.fr