Après avoir gelé les salaires et imposé une demi-heure de travail supplémentaire aux salariés du secteur privé, le gouvernement portugais (dirigé par le Parti social démocrate, de centre-droit) a décidé de supprimer quatre jours fériés. Parmi ces journées autrefois chômées : le 1er décembre, jour de l’instauration de la première République portugaise, une commémoration qui avait survécu aux quarante années de dictature… Pas à celle des marchés financiers.
Quand certains s’interrogent déjà sur les conséquences économiques pour les activités de loisir, d’autres se demandent ce qu’une partie des salariés vont bien pouvoir faire pendant ces quatre jours supplémentaires : les carnets de commande de nombreuses entreprises sont en berne. Dans une pétition publiée le 2 janvier, une cinquantaine d’historiens ont manifesté leur colère parlant de « violence antisociale ». Au Portugal, 10 % des salariés sont au Smic, et perçoivent un salaire de 500 euros par mois.