Alternatives - page 3

Un an après son lancement, « Territoires zéro chômeur » a permis l’embauche de 600 personnes

L’association ATD Quart-Monde a lancé début 2017 l’initiative « Territoires zéro chômeur de longue durée ». Celle-ci veut inverser la logique d’exclusion des demandeurs d’emplois en partant de leurs compétences pour créer des activités qui leur correspondent. Après avoir suivi le lancement du projet au printemps 2017, Bastamag revient sur le territoire de Colombelles près de Caen, où 48 personnes ont été embauchées. Malgré des tensions liées à la croissance exponentielle de la structure, plusieurs bénéficiaires racontent comment l’initiative a sensiblement amélioré leurs conditions de vie. Reportage alors qu’Emmanuel Macron a annoncé le 13 septembre dernier sa volonté d’étendre l’expérimentation.

Par Simon Gouin (Grand Format)

Partage des richesses

À Lyon, sera-t-il bientôt possible de faire la tournée des bars... autogérés ?

Des bars autogérés en coopérative, où les co-gérants sont élus par les serveurs et les cuisiniers tout en percevant le même salaire, qui proposent bière artisanale et alimentation locale... Cela se passe dans la région lyonnaise. Deux bars, le Court-circuit et le Bieristan commencent à essaimer leur modèle en proposant des formations ouvertes au grand public. Une alternative pour en finir avec la précarité du secteur de la restauration ?

Par Elodie Horn

« Territoires zéro chômeurs » : comment créer son propre emploi sans s’imposer un « bullshit job » à bas coût

Avec son projet « Territoires zéro chômeurs de longue durée », l’association ATD Quart-Monde lance une nouvelle initiative contre le chômage. Celle-ci veut inverser la logique habituelle, en partant des compétences des demandeurs d’emplois pour créer les activités qui leur correspondent. Le tout, en gardant le bénéfice du statut salarié. A Colombelles, près de Caen, ainsi qu’à Pipriac et Saint Ganton, près de Rennes, les premiers demandeurs d’emploi ont été embauchés. D’autres attendent leur tour. Entre expérimentation et bricolage, malgré les difficultés liées à la nécessité de générer un revenu, et de ne pas faire concurrence aux autres entreprises, les projets se mettent en place. Reportage, et deuxième volet de notre série sur cette initiative.

Par Simon Gouin (Grand Format)

Travailler autrement grâce aux coopératives, une innovation sociale soutenue par la gauche et ignorée par la droite

Les coopératives de salariés étaient à l’honneur de la précédente campagne présidentielle. Elles incarnaient un rempart face à la rapacité des marchés financiers : partage plus équitable des bénéfices, gouvernance participative, écarts de salaires limités, meilleure résistance que les entreprises classiques… Cinq ans plus tard, les coopératives sont plus nombreuses et embauchent proportionnellement davantage que leurs homologues capitalistes. Mais elles ont quasiment disparu du débat politique. Seuls les programmes de Benoît Hamon, auteur d’une loi sur l’économie sociale et solidaire, et de Jean-Luc Mélenchon, encouragent clairement ce modèle encore marginal. Revue de ce que proposent – ou pas – les candidats en la matière, qui sont invités ce 6 avril à s’exprimer devant le secteur de l’économie sociale et solidaire.

Par Samy Archimède

Un code du travail alternatif pour répondre aux défis de l’ubérisation, de la précarité et des licenciements injustifiés

Un code du travail alternatif ? C’est ce que propose un collectif de chercheurs spécialisés en droit du travail. Ils y ont consacré un an et demi. Loin des dérégulations successives, dont le point d’orgue a été la loi Travail, leur projet vise à réinsérer les travailleurs exclus du salariat : auto-entrepreneurs, travailleurs ubérisés, contrats précaires… Ce code du travail alternatif reconnaît également le droit fondamental au temps libre et propose de véritables outils pour lutter contre les inégalités entre hommes et femmes. Un document utile pour alimenter le débat alors que François Fillon ou Emmanuel Macron envisagent d’affaiblir encore davantage la protection des travailleurs.

Par Rachel Knaebel