Écologie

Catégories

Articles

Agriculture

Un paysan bio se bat contre les exploitations « mangeuses de terres » qui ont racheté sa ferme

L’histoire de Bastien résonne comme un symbole : agriculteur depuis quinze ans dans le Finistère, il y a patiemment développé une agriculture bio, diversifiée, ancrée localement. Mais à cause d’un problème foncier, ses terres ont été rachetées par de grosses exploitations agricoles, dont l’une possède déjà plus de 1000 hectares ! Sur place, un mouvement de soutien s’organise. Un nouveau combat de David contre Goliath.

Par Sophie Chapelle

Ressource en eau

Polluées, menacées, déplacées : ces communautés amazoniennes aux prises avec des multinationales européennes

C’est un petit coin de l’immense Amazonie, transformé en zone industrielle géante : fonderie d’aluminium appartenant à un groupe norvégien, usine de transformation d’argile de la multinationale française Imerys, terminaux portuaires où transitent soja, bœufs vivants et matières premières issues de la forêt amazonienne… Le tout rythmé par le ballet quotidien de milliers de semi-remorques. Déjà plusieurs fois déplacées, les communautés locales supportent aussi depuis vingt ans des pollutions à répétition, qui contaminent nappes phréatiques et rivières. Mais elles commencent à organiser la résistance. Basta! s’est rendu sur place.

Par Erika Campelo, Ivan du Roy

Agriculture

Les « zadistes » respectent l’ultimatum et déposent 40 projets agricoles, artisanaux et culturels

Les occupants de la zad de Notre-dame-des-Landes ont devancé l’ultimatum fixé par le gouvernement en déposant 40 projets d’activités sur les terres disponibles depuis l’abandon du projet d’aéroport. Et ce, malgré les délais extrêmement courts imposés par le Premier ministre : dans une situation « normale », quand un agriculteur souhaite s’installer, il lui faut au moins un an pour monter son projet. Reste à voir si le gouvernement respectera sa parole.

Par Nolwenn Weiler

Agriculture

« De gré ou de force, nous garderons la zad » : une épreuve d’endurance s’engage entre gouvernement et occupants

Le président Macron juge leur colère illégitime, mais aura bien du mal à la faire taire. Malgré l’important dispositif policier et les tentatives d’intimidation, une foule joyeuse et bigarrée de plusieurs milliers de personnes a convergé au centre de la zone humide ce 15 avril. Déterminés à défendre ce qui se construit et s’expérimente dans le bocage nantais, des gens de tous âges et toutes professions sont venus montrer aux occupants qu’ils pouvaient compter sur eux. Loin de se vider depuis le début de l’opération policière, la zad s’est repeuplée. Reportage.

Par Nolwenn Weiler

Bétonisation

Sur la Zad, « les gens arrivent de partout » pour défendre et reconstruire

« Une cabane détruite, deux reconstruites », promettent les habitants de la Zad et leurs soutiens. Une première journée de reconstruction est prévue dès ce 15 avril. Après quatre jours d’intervention quasi militaire, une trentaine de lieux – fermes, salles collectives, logements – ont été rasés sur ordre de la préfète de Loire atlantique et du gouvernement. Les démolitions sont, pour l’instant, stoppées. Mais le processus de négociation a lui aussi été dévasté par l’opération : « Nous n’avons plus du tout confiance. C’est terminé, c’est clair », entend-on. Reportage.

Par Nolwenn Weiler

Agriculture

Ces ultimes terres agricoles qui résistent encore à la bétonisation du « grand Paris »

Ils cultivent du blé, du colza, du thym, vivent au rythme des saisons, se plient aux caprices de la nature. Mais leur horizon, c’est les avions, l’autoroute et Leroy-Merlin. Au nord-est de Paris, 700 hectares ont miraculeusement échappé à un demi-siècle de bétonisation. Dernier projet en date : EuropaCity. Ce gigantesque centre commercial et de loisirs signera-t-il la fin du grenier à blé parisien ? Le Collectif pour le Triangle de Gonesse refuse de s’y résoudre et organise le 21 mai un grand rassemblement à l’endroit où les travaux sont censés débuter dans quelques mois.

Par Ian Dalipagic, Jérôme Fourcade, Samy Archimède

Agriculture

La moitié des fermes en agroécologie en 2040 : mais qui va décider de leur attribuer des terres ?

Elle a la lourde mission d’attribuer les terres agricoles, que se disputent exploitations agricoles classiques ou bio, projets agro-industriels et, demain, fermes en agroécologie. Aucune réforme agraire « climato-compatible » ne se fera sans elle. Pourtant, on en parle peu : la Safer est une instance collective où siègent des élus et des représentants du monde agricole, qui a tous les attributs d’un Parlement pour partager le foncier. Sauf la transparence.

Par Lucile Leclair

« Défendre nos droits est devenu un crime » : des paysans indonésiens contre le greenwashing de Michelin

En Indonésie, deuxième pourvoyeur mondial de caoutchouc, la monoculture d’hévéa est présentée comme respectueuse de l’environnement et des producteurs locaux. L’arrestation récente d’un syndicaliste paysan témoigne d’une autre réalité, dans laquelle le pouvoir des grandes firmes prend appui sur les autorités locales. Parmi les entreprises impliquées, on trouve la française Michelin.

Par Olivier Favier

Biodiversité

Profitant de la crise sanitaire, la déforestation et le pillage de l’Amazonie et des terres autochtones s’intensifient

Le gouvernement de Bolsonaro encourage les grands propriétaires terriens et les compagnies minières à piller les ressources des terres indigènes. Aujourd’hui, les populations autochtones du Brésil doivent en plus affronter l’épidémie. Elles comptent sur le travail de leurs élues et représentants communautaires sur le terrain. Un article du site d’informations brésilien Agência Pública.

Par Vasconcelo Quadros, Anna Beatriz Anjos (Agência Pública)