Allô Bercy - page 60

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SociétéService publics

Dividendes : l’État français pris au piège de la financiarisation

L’État actionnaire, avide de dividendes ? Notre enquête sur les rapports entre bénéfices et dividendes distribués par les grandes entreprises françaises montre que celles dont l’État détient des participations sont aussi, et de loin, les plus généreuses à l’égard de leurs actionnaires. Au point de distribuer davantage de dividendes qu’elles n’ont enregistré de bénéfices. L’État français se considère-t-il désormais comme un fonds d’investissement privilégiant les gains immédiats plutôt que les politiques industrielles et sociales de long terme, sur fond de nécessaire transition écologique ?

Par Ivan du Roy, Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales)

DémocratieOligarchie

Quand les actionnaires accaparent 60% des bénéfices des entreprises

L’équivalent de 60% de leurs bénéfices : c’est ce qu’ont versé à leurs actionnaires les 47 grandes entreprises françaises cotées en bourse que nous avons étudiées. Alors même que les suppressions de postes se multiplient et que l’investissement est en berne, plusieurs grands groupes hexagonaux continuent de redistribuer une proportion considérable de leurs profits aux actionnaires – y compris lorsque ces profits sont faibles voire inexistants. Notre enquête sur ce « coût du capital » révèle également que l’Etat est un actionnaire aussi gourmand que les autres.

Par Ivan du Roy

ÉcologiePollution

Dans l’ombre d’un projet polémique de méga-décharge en Normandie, une multinationale à la réputation sulfureuse

C’est un coin de Normandie où viendront s’entasser des déchets ultimes, voire toxiques, issus de l’industrie automobile. Une montagne de détritus de plus de 30 mètres de hauteur, l’équivalent d’une cinquantaine de terrains de football de déchets : c’est le projet de méga-décharge de l’entreprise GDE à Nonant-le-Pin, dans l’Orne. Face aux risques environnementaux, des centaines d’habitants se mobilisent et occupent les lieux. Ils sont d’autant plus inquiets que GDE est une filiale d’un groupe basé dans des paradis fiscaux, lié à la multinationale de trading Trafigura, mise en cause dans des affaires de pollution et de corruption.

Par Ivan du Roy, Simon Gouin (Grand Format)

Ça bouge !

Prix Pinocchio : votez pour le champion du greenwashing !

Quelles sont les entreprises qui recevront le prix Pinocchio du développement durable, mardi 19 novembre ? Alstom, Total, PNB Baribas, Areva, Véolia, la Société Générale, Air France ? Il ne vous reste que quelques jours pour voter. Et dénoncer le décalage entre discours et pratiques de ces entreprises. Un événement organisé par les Amis de la Terre, dont Basta! est partenaire, avec l’Observatoire des multinationales, Peuples Solidaires, le Centre de Recherche et d’Information pour le Développement (CRID) et Radio Monde Réel.

ÉcologieBiodiversité

La Grande barrière de corail menacée par un conglomérat minier avec l’appui de… la Société Générale

Un colossal gisement de charbon attire toutes les convoitises. Neuf mines géantes sont en projet en Australie, dans l’Etat du Queensland. Avec voies ferrées et terminaux portuaires. Des émissions de CO2 par millions. Et une menace considérable pour la grande barrière de corail, classée au patrimoine mondial de l’humanité, qui longe le littoral. C’est une banque française, la Société Générale, qui conseille les investisseurs d’Alpha Coal, le projet minier le plus avancé.

Par Ivan du Roy

ÉcologieDroit à la terre

Grands barrages : des groupes français au cœur d’un business controversé

Impliquée dans plusieurs grands barrages controversés, Alstom joue un rôle majeur dans le marché mondial de l’hydroélectrique. Et semble se laver les mains des conséquences sociales et écologiques. Déplacement de millions de personnes, submersion de villages, décisions autoritaires, tensions géopolitiques, désastres environnementaux... Les impacts de ces mégaprojets, comme celui des Trois Gorges en Chine et de Belo Monte au Brésil, sont considérables. Mais Alstom se considère comme un simple fournisseur de turbines. Et dénie toute responsabilité quant à ces conséquences. Ce qui lui vaut une nomination au Prix Pinocchio 2013.

Par Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales)