Allô Bercy - page 80

Articles

Débats

France Télécom : un désastre social

Que se passe-t-il chez France Télécom ? En écho à la dramatique actualité qui entoure l’opérateur de téléphonie, voici, en avant première, l’introduction du livre « Orange stressé, le management par le stress à France Télécom » : une enquête sur l’histoire de l’entreprise depuis sa privatisation progressive et sur les mécanismes à l’œuvre qui génèrent stress et souffrances au travail chez de nombreux salariés. Plutôt que de s’inquiéter cyniquement d’un « effet de contagion » et d’une « spirale infernale » des suicides, la direction de France Télécom ferait mieux de mettre en cause son management oppressant et son organisation du travail mortifère.

Par Rédaction

ÉcologieAgriculture

Faucher des OGM de Monsanto est un crime, empoisonner des millions de personnes n’en est pas un

Des victimes de l’agent Orange, cet herbicide très toxique utilisé pendant la guerre du Vietnam, ont été déboutées par la Cour suprême des Etats Unis. En France, des faucheurs volontaires sont condamnés à payer 73 000 euros à la firme agro-chimique Monsanto. Deux poids, deux mesures... Entre les luttes des faucheurs volontaires et celles des populations civiles vietnamiennes, Monsanto reste le dénominateur commun. Et continue de sévir impunément.

Par Sophie Chapelle

SociétéLutte sociales

Séquestrations de patrons : paroles d’ouvriers face à l’emballement médiatique

C’est « la crise » et, une fois n’est pas coutume, les médias s’intéressent à ses victimes. Surtout quand celles-ci ne se laissent pas faire. Comment les ouvriers, récemment placés sous les feux des projecteurs, ont-ils vécu cet emballement autour de leurs actions ? Comment ont-ils perçu les discours médiatiques sur leurs luttes sociales ? Basta! est parti à la rencontre de salariés de 3M Santé, à Pithiviers (Loiret) et de Caterpillar, à Grenoble (Isère), deux conflits fortement médiatisés. Voyage dans deux entreprises emblématiques de la colère des ouvriers français...

Par Julien Brygo

ÉcologieAgriculture

Epidémie de grippe H1N1 : une multinationale de l’agrobusiness US dans la tourmente

L’épidémie de grippe « porcine » est peut-être due aux pratiques polluantes d’une multinationale, Smithfield, spécialisée dans la production de porcs. Depuis trois mois, les habitants du village de La Gloria, au Mexique, qui vivent à proximité d’une des usines de la filiale mexicaine de Smithfield, sont massivement victimes d’infections respiratoires. En septembre 2008, une épidémie de grippe aviaire avait déjà éclaté, sans que le gouvernement mexicain ni l’OMS ne s’en émeuvent. Smithfield a déjà été lourdement condamné aux Etats-Unis pour ses pratiques polluantes.

Par Esteban Eviry

Société

CAMIF : généalogie d’une catastrophe industrielle et sociale

Les restes de la Camif sont en train d’être dépecés par plusieurs repreneurs. Objectif : préserver quelques emplois en Poitou-Charentes, malgré la débâcle de ce qui était l’une des entreprises modèle de l’économie sociale. Cette tentative de sauvetage cache une triste réalité : la disparition d’un groupe mutualiste dont l’esprit a été largement dévoyé ces dernières années sur l’autel de la rentabilité et du marketing à courte vue. La chute de la Camif préfigure-t-elle d’autres déroutes dans l’économie sociale et mutualiste, encore présentée comme une alternative au capitalisme débridé ?

Par Marc Endeweld

Débats

« La crise sert à tester jusqu’où on peut aller dans la flexibilité »

La crise, c’est aussi celle de l’organisation du travail qui prévaut depuis les années 70 et le déferlement de l’offensive libérale. Une organisation basée sur des ratios, des tableaux, des indicateurs tous plus fictifs les uns que les autres et un discours managérial lénifiant déconnecté de la réalité des ateliers, des bureaux, des universités ou des hôpitaux. François Daniellou, professeur en ergonomie (la prise en compte des propriétés de l’humain et de son travail dans la conception des systèmes) propose de repenser totalement la notion de « performance » dans l’entreprise : une performance qui serait basée sur l’écoute, le dialogue et la capacité créative des travailleurs et des collectifs. Une remise en cause du sens même du travail alors que stress et souffrances psychiques s’accentuent.

Par Rédaction

SociétéTravail

Quand Carrefour paie ses ouvrières 30 euros par mois

Carrefour prétend être une entreprise « socialement responsable et durable ». Les ouvrières du textile qui travaillent pour la célèbre enseigne de supermarchés au Bangladesh, en Inde ou au Sri-Lanka en font tous les jours la triste expérience. Les enquêteurs de la campagne citoyenne Clean Clothes (vêtements propres) viennent de publier un rapport pointant les pratiques de cinq grandes enseignes de supermarchés occidentales : Carrefour, Walmart, Lidl, Aldi et Tesco. Ils y détaillent les mille et une manières dont les ouvrières du prêt-à-porter sont exploitées.

Par Ivan du Roy