Les derniers chiffres de l’institut allemand des statistiques Destatis publiés le 19 juillet sont sans appel : la croissance allemande s’appuie sur le travail précaire. Plus de la moitié des 322 000 créations d’emploi entre 2009 et 2010 concernait du travail intérimaire, et trois-quarts des travail précaire : intérim, CDD, mi-temps de moins de 20 heures, mini-jobs à 400 euros par mois. 7,8 millions de personnes occupent un emploi précaire en Allemagne sur 40 millions d’actifs, dont 30 millions pour les seuls salariés. Soit un salarié sur quatre sous statut précaire.
D’après une nouvelle étude de l’institut d’analyse économique DIW, citée par la presse allemande mardi, les bas salaires ont connu une baisse réelle de 16 à 22 % dix ans, contre 2,5 % pour l’ensemble des salariés. De quoi inspirer un nouveau modèle social pour la France ?