Une enquête sur les cyberviolences sexistes et sexuelles pour « faire reculer l’impunité »

Ça bouge !

Lancée le 3 juin, une grande enquête en ligne sur les cyberviolences sexistes et sexuelles est en cours pour permettre d’évaluer l’ampleur du phénomène, mais aussi penser des pistes de changement. Toutes et tous sont appelées à y répondre.

par Rédaction

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Trois associations de lutte contre les violences en ligne, Féministes contre le cyberharcèlement, Point de Contact et #StopFisha, lancent une grande enquête conjointe pour les cyber-violences sexistes et sexuelles. Dans un communiqué commun, les associations expliquent : « La Grande Enquête s’adresse à toutes et tous. Elle a été conçue plus particulièrement à destination des victimes, de leur entourage et des témoins de ces violences, mais reste ouverte au grand public, qui demeure une cible importante de ce projet. »

L’enquête est à retrouver à ce lien. Il faut compter entre 7 et 25 minutes pour y répondre.

« Plus la mobilisation sera forte, plus nous pourrons faire émerger des données solides, appuyer les politiques publiques et faire reculer l’impunité », souligne Laure Salmona, co-fondatrice de Féministes contre le cyberharcèlement. Aujourd’hui, en France, les cyberviolences ne sont pas combattues à leur juste mesure, entre inaction des pouvoirs publics et réseaux sociaux réfractaires.

« Les cyberviolences ne sont pas des violences de seconde zone »

Cette enquête permettra de dresser un panorama précis et exhaustif des violences en ligne, tant de ses victimes que de ses auteurs, mais aussi d’en comprendre plus finement les ressorts et les conséquences. Cela, avec un but de sensibiliser le public et de produire des données utiles à des mesures de protection et de prévention face à ces violences.

« Délibérément axé sur la problématique des diffusions non consenties de contenus sexuels et intimes – devenue une infraction pénale à part entière en 2016, les associations entendent approfondir les réflexions au sujet du sexisme en ligne prenant forme dans une diversité de schémas et décrypter cette nouvelle ère de haine », expliquent les organisations. Et de conclure : « Les cyberviolences ne sont pas des violences de seconde zone, la honte doit changer de camp. »