La France compte 7% de riches, selon les critères définis par l’Observatoire des inégalités. Les revenus du patrimoine augmentent mais les bas salaires stagnent. Une inégalité face à l’impôt à laquelle souhaite s’attaquer la coalition de gauche.
Face aux « pratiques prédatrices », Emmanuel Macron a proposé la mise en place de prix planchers pour les agriculteurs. La fin d’un capitalisme débridé ? Depuis cette annonce, les masques tombent : FNSEA et agroindustrie fustigent cette mesure.
Le Forum social mondial a eu lieu du 15 au 19 février à Katmandou. Localement, l’accès des populations aux ressources naturelles, à travers une gestion communautaire des forêts expérimentée depuis longtemps, suscite un intérêt renouvelé.
Objets de nombreux fantasmes et malentendus, les coopératives et leurs 82000 salarié·es demeurent marginales, mais constituent pour le sociologue Maxime Quijoux un espace extrêmement avancé en matière de participation des salariés.
Le modèle coopératif peut répondre aux besoins de participation des salarié.es et aux aspirations démocratiques au sein des entreprises. Pourtant, il reste trop délaissé, regrette la sociologue Anne-Catherine Wagner. Entretien.
Agriculteur dans le Finistère, Pierrick Berthou constate avec colère la constante diminution des fermes, et le faible revenu de ses collègues. Il propose de réguler la production pour sortir de cette crise agricole qui tue la terre et les paysans.
Six amis ont décidé de créer un groupement forestier pour acheter des parcelles dans le Vercors et les préserver, tout en dégageant quelques bénéfices. L’initiative s’ouvre depuis à de nouveaux associés et séduit des citoyens sensibles à l’écologie. Reportage.
Une boulangerie en coopérative a imaginé une façon inédite de concevoir sa grille salariale, en expérimentant le « salaire au besoin ». Après six mois de fonctionnement, les salariés livrent un premier bilan contrasté.
Pour le sociologue et économiste Bernard Friot, il faudrait en finir avec l’existence de régimes complémentaires à points et instaurer un salaire à vie pour tout le monde dès cinquante ans, dans le cadre d’un régime général unifié, qui éradique vraiment les inégalités entre hommes et femmes. Entretien.
Les 7 chefs des États parmi les plus riches (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni) prévoient de se retrouver à Biarritz du 24 au 26 août. Au menu : la lutte contre les inégalités... Face à des dirigeants qui perpétuent un système au service des plus riches, associations, syndicats et citoyens appellent à se mobiliser dès le 19 août à Hendaye pour un contre sommet.
Le projet de loi Pacte du gouvernement – Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises – se propose d’ajouter à la définition juridique de l’entreprise le fait qu’elle est responsable devant la société des conséquences sociales et environnementale de ses actions. Alors que la loi doit être discutée au Parlement à la rentrée, intellectuels et économistes de gauche et de droite se disputent depuis plusieurs semaines par tribunes interposées au sujet de la liberté d’entreprendre face à l’intérêt général, du bien commun et de la propriété privé. Le spécialiste de l’économie coopérative Benoît Borrits, chercheur militant et animateur de l’association Autogestion, apporte ici sa pierre au débat. Il a publié ce printemps aux éditions La Découverte, Au-delà de la propriété. Pour une économie des communs.
Des bars autogérés en coopérative, où les co-gérants sont élus par les serveurs et les cuisiniers tout en percevant le même salaire, qui proposent bière artisanale et alimentation locale... Cela se passe dans la région lyonnaise. Deux bars, le Court-circuit et le Bieristan commencent à essaimer leur modèle en proposant des formations ouvertes au grand public. Une alternative pour en finir avec la précarité du secteur de la restauration ?
L’augmentation de la population constituerait l’une des principales menaces pour l’équilibre planétaire. Les pays pauvres, et particulièrement l’Afrique avec sa forte croissance démographique, sont implicitement visés. Pourtant, un Africain pollue vingt fois moins qu’un Nord-américain.
Le revenu de base s’est immiscé au cœur de la présidentielle. L’idée : verser à chacun un revenu mensuel de sa naissance à sa mort, sans condition ni contrepartie. Pourquoi cette mesure est-elle autant reprise et fait-elle autant débat, à droite comme à gauche ? En quoi le revenu universel peut-il être un moyen d’émancipation ? Ne risque-t-il pas, au contraire, de renvoyer les femmes au foyer, ou de menacer la protection sociale ? En réalité, selon les mouvements, selon les courants politiques ou les économistes, le contenu de cette idée varie en profondeur. Quel montant, quel mode de financement ? Où le revenu de base est-il expérimenté ? Basta! explore une question qui a le mérite de remettre le travail et la répartition des richesses au cœur du débat.
Le revenu d’existence fait irruption dans le débat public. Nombreux sont les responsables politiques à le reprendre, mais en y accolant des objectifs bien différents. On ne peut penser cet outil indépendamment du projet de société dans lequel il s’inscrit, rappellent les co-auteurs du Manifeste pour une Dotation inconditionnelle d’autonomie. Car derrière le revenu d’existence, c’est la répartition des richesses et du travail, la réappropriation des productions et des services publics, qui doivent être débattues. Tribune.
Par Anisabel Veillot,
Christophe Ondet,
Stéphane Madelaine,
Vincent Liegey
Alors que les droites extrêmes et l’égoïsme ont le vent en poupe, il n’est pas facile d’imaginer une politique migratoire accueillante, débarrassée des fantasmes d’invasion et de l’obsession du repli. Pourtant, en Europe, des communes, des élus, des associations, ou même de simples citoyens esquissent des solutions pour mettre en œuvre une autre politique migratoire, fondée sur la solidarité et le respect.
La Banque centrale européenne (BCE) inaugure son nouveau siège à Francfort. « Les deux tours de cette forteresse de l’austérité, qui ont coûté 1,3 milliard d’euros, sont le symbole du gouffre qui sépare les élites financières et politiques des populations », dénoncent des mouvements sociaux de toute l’Europe, qui invitent à une journée de manifestation. Pour passer à l’action contre l’austérité, ces mouvements organisent un blocage de la BCE, le 18 mars. Voici leur appel.
C’est un lieu plein d’utopies concrètes mais difficilement définissable. On y vend très peu cher des produits bio et locaux. On y partage un café ou un repas. On s’active dans des ateliers pour cuisiner d’abondantes quantités de fruits et légumes recyclés, ou réparer un vélo. On y échange des vêtements, on y prête du matériel de bricolage. Autant de services regroupés dans un même lieu, à Nantes, animé par l’association Aujourd’hui, restaurons demain (Adda). Elle fonctionne avec des principes d’autogestion, sans salarié, et en indépendance financière. Un reportage multimédia de Side-Ways.
Des maisons autoconstruites à 15 euros par mois, un salaire unique pour tous les membres de la coopérative, des assemblées générales pour décider de la politique communale : Marinaleda, petit village andalou de 2 770 habitants, tente depuis 35 ans de maintenir un système politique, social et économique qui place l’intérêt de ses citoyens au cœur des décisions. La nouvelle génération saura-t-elle poursuivre l’utopie mise en œuvre par les anciens ?
Les principaux mécanismes de solidarité nationale, hérités des trente glorieuses, ont été conçus dans un contexte de forte croissance. Sécurité sociale, assurance chômage, retraites, minima sociaux : comment réinventer ces mécanismes dans une société sans croissance ? Quelles formes de solidarité sont possibles ? Et comment faire en sorte que la décroissance ne soit pas synonyme de mise à mort de l’État-providence ?