Grève de l’énergie dès le 2 septembre
La Fédération nationale des mines et de l’énergie (FNME-CGT) appelle à la grève reconductible dès le 2 septembre dans le secteur de l’électricité et du gaz. Les grévistes demandent une revalorisation de leur grille salariale (jusqu’à 9 % en plus), l’ajout de deux échelons d’ancienneté, ainsi qu’une échelle mobile des salaires face à l’inflation.
Ils demandent aussi de réduire la facture des foyers français. La fédération propose d’abaisser à 5,5 % la TVA sur l’abonnement aux contrats d’électricité ou de gaz ainsi que celle sur la consommation (contre 20% depuis le 1er août). Retrouvez ci-dessous la carte des mobilisations initiées par la FNME-CGT en métropole ainsi qu’en Martinique et à la Réunion.
« Bloquons tout » le 10 septembre
Un appel à « tout bloquer » le 10 septembre est lancé, à la faveur de boucles Telegram souvent intitulées « Bloquons tout » ou « Indignons-nous ». Les multiples assemblées générales qui se tiennent ces dernières semaines dans toute la France incitent aux blocages, aux grèves et aux manifestations, comme le décrypte cet article de Rapports de Force.
Une carte des groupes locaux et thématiques est en ligne.
Les partis de gauche (PC, LFI, PS, EELV) et les syndicats (Solidaires, CGT, Confédération paysanne) ont exprimé leur soutien au mouvement du 10 septembre. Attac ou les Soulèvements de la terre ont fait de même. Les partis de droite et le RN se sont au contraire éloignés de ce dernier, voire l’ont condamné.
Mobilisation intersyndicale le 18 septembre
L’intersyndicale (FO, CFDT, CFE-CGC, Solidaires, CGT, CFTC et UNSA) appelle le 18 septembre à une « journée de mobilisation y compris par la grève et la manifestation ». « Les différentes mesures budgétaires avancées sont d’une brutalité sans précédent », dénonce le communiqué.
L’intersyndicale émet la possibilité d’une poursuite du mouvement : « Nos organisations restent en contact et conviennent de se revoir après cette journée de mobilisation et de grève et se réservent la possibilité de prendre toute initiative nécessaire », explique le texte.
Éducation nationale, santé, audiovisuel public...
Une intersyndicale de l’éducation se réunit le 3 septembre pour éventuellement fixer une journée de mobilisation dans le primaire et le secondaire, avant les vacances de la Toussaint.
Dans le secteur de la santé, quatre syndicats de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) ont déposé, dès le 25 août, un préavis de grève couvrant les 38 hôpitaux franciliens pour protester contre le plan d’austérité du gouvernement et les 5 milliards d’euros d’économies annoncés pour les hôpitaux publics. Une nouvelle intersyndicale doit se réunir le 5 septembre, et une convergence avec la journée du 10 semble se dessiner. « La rentrée va être chaude », a prévenu le secrétaire général de l’Unsa AP-HP.
Une autre grève reconductible et illimitée, débutée le 25 août, se poursuit à Radio France. Les syndicats rejettent plusieurs réformes internes comme des changements éditoriaux au sein des radios locales (ex-France Bleu, rebaptisée Ici) et l’arrêt d’émissions d’investigation et de reportage sur les antennes nationales. Les perturbations des programmes concernent surtout les 44 antennes locales. Les syndicats ont récemment salué un « changement de ton » de la direction dans les négociations.