Travailler autrement - page 6

Articles

Débats

Revenu d’existence : « Vivre mieux avec moins, et surtout retrouver le sens de nos vies »

Le revenu d’existence fait irruption dans le débat public. Nombreux sont les responsables politiques à le reprendre, mais en y accolant des objectifs bien différents. On ne peut penser cet outil indépendamment du projet de société dans lequel il s’inscrit, rappellent les co-auteurs du Manifeste pour une Dotation inconditionnelle d’autonomie. Car derrière le revenu d’existence, c’est la répartition des richesses et du travail, la réappropriation des productions et des services publics, qui doivent être débattues. Tribune.

Par Anisabel Veillot, Christophe Ondet, Stéphane Madelaine, Vincent Liegey

Alternatives

Néopaysans : « A défaut d’avoir changé le monde, nous avons au moins pris en main notre existence »

Gaspard d’Allens et Lucile Leclair sont partis un an sur les routes de France à la rencontre des néo-paysans. Ces femmes et ces hommes ont décidé de cultiver leur rêve ailleurs que sur le bitume, en changeant de vie pour devenir maraîcher, éleveur, apiculteur, arboriculteur... En Ardèche, 70 % des paysans ne sont pas issus du milieu agricole. C’est le cas de Nono, Monique, Jo, Valère et Emeline. Trois générations qui, tour à tour, ont décidé de revenir à la terre et de se lancer dans l’élevage de chèvres. Des parcours semés d’embûches et d’espoirs.

Par Gaspard d’Allens, Lucile Leclair

SociétéMa vie au travail

Un bien commun sauvé du béton et créateur d’emplois : les marais salants de Guérande

Dans le marais de Guérande, au sud de la Bretagne, on produit du sel depuis un millénaire. Ce sel, que les paludiers récoltent chaque année par milliers de tonnes, est un peu un miraculé. Dans les années 70, une autoroute menace de noyer la zone sous le béton. La lutte collective contre ce qu’on n’appelait pas encore un « grand projet inutile » a permis de sauver ce coin de nature exceptionnel. Aujourd’hui, 300 paludiers y vivent et y travaillent, préservant un milieu naturel et des savoir-faire exceptionnels. Une partie d’entre eux a choisi de mettre en commun la gestion des récoltes. Reportage.

Par Nolwenn Weiler

AlternativesEconomie partagée

Quand les agriculteurs ouvrent leurs fermes aux jeunes en difficulté, aux handicapés ou aux familles pauvres

Créé pour favoriser l’accueil touristique en milieu agricole, le réseau « Accueil paysan » veut resserrer les liens entre ville et campagne. Et rappeler aux urbains d’où vient le contenu de leurs assiettes. L’association développe aussi des activités d’accueil social. Destiné aux enfants et aux jeunes maltraités, aux personnes handicapées ou encore aux résidents en maisons de retraite, cet accueil ouvre un espace de rencontres, de découverte et, parfois, de reconstruction. Le manque de structures sociales atteint un tel niveau, que les paysans accueillants croulent aujourd’hui sous les demandes. Reportage.

Par Nolwenn Weiler

AlternativesBio

Comment financer le projet alternatif de ses rêves

Pas simple de lancer un projet à la campagne quand on n’a pas assez d’argent, qu’on crée une activité atypique, et qu’aucune banque ne veut prendre de risque. En Haute-Marne, Angie, Maude et Charlotte ont fait preuve de créativité pour développer leur activité en plantes aromatiques et médicinales. Cagnottes solidaires et financement participatif : comme elles, de nombreux porteurs de projets se tournent vers des solutions alternatives pour financer le projet de leur rêve.

Par Claire Lelièvre (Village)

Ça bouge !

Le film « Comme des lions » : un vrai moment d’intelligence collective et de démocratie

Le film « Comme des lions » plonge le spectateur au cœur du combat des salariés de Peugeot (PSA) de l’usine d’Aulnay, en Seine-Saint-Denis. Une lutte collective de deux années contre la fermeture de leur usine qui employait plus de 3 000 personnes, dont près de 400 intérimaires. Une grande aventure démocratique avec une question de fond qui fait pleinement écho au mouvement Nuit Debout : « Que peut-on faire ? ». Le film est en salles depuis le 23 mars.

Par Rédaction

Alternatives

« C’est confirmé : je suis plus utile au chômage »

Notre société est obnubilée par un seul objectif : le plein emploi. Qu’importe si les activités créées sont utiles ou pas à la société, voire nuisibles. Donner du sens au travail semble devenu très secondaire. « Du point de vue des gens "modernes" comme monsieur Macron, je suis actuellement un poids, je ne produis pas, je suis une charge qui vit aux crochets d’un système trop généreux. C’est bizarre, il me semble pourtant n’avoir jamais autant servi notre société », explique Jérôme Choain, un ingénieur qui a décidé de vivre et travailler autrement. Témoignage.

Par Jérôme Choain