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À Vintimille, comment faire preuve de solidarité avec les migrants sans se faire expulser de la ville

La mairie aimerait se débarrasser d’eux, mais ils continuent d’apporter aux exilés de passage un soutien non seulement moral mais aussi matériel. A Vintimille, ville italienne située à la frontière avec la France, environ 200 bénévoles venus d’Italie, de France et du reste de l’Europe s’activent au sein de l’association Eufemia ou de plusieurs collectifs. Malgré l’hostilité de certains habitants, l’élan de solidarité est réel : de plus en plus de personnes s’engagent, de plus en plus de dons parviennent à l’association. Un reportage sur place de notre partenaire L’Âge de faire.

Par Lisa Desjobert (L’âge de faire)

Ces simples citoyens qui sauvent l’honneur d’une République en faillite morale en ouvrant leurs portes aux exilés

Ils et elles sont plus fidèles aux valeurs de la République que tout le gouvernement réuni : des réseaux de citoyens se sont organisés à Paris et en banlieue, comme dans toute la France, pour héberger chez eux les exilés les plus vulnérables, familles, enfants et adolescents isolés ou femmes seules. Ils font ainsi vivre au quotidien le principe de fraternité, réaffirmé par le Conseil constitutionnel, pendant que le gouvernement abandonne les exilés, démantèle leurs campements sans proposer de solutions, ferme les points d’eau, entrave leurs démarches administratives, ordonne aux forces de l’ordre de les harceler. Rencontre avec une habitante de Saint-Denis, qui a déjà accueilli 200 exilés chez elle et avec des bénévoles qui tentent, chaque jour, de les aider.

Par Linda Maziz

Les Etats généraux des migrations rendent visible la « France solidaire » et dessinent une autre politique d’accueil

Les États généraux des migrations, qui réunissent des centaines d’organisations et collectifs citoyens, ont tenu leur première session ces 26 et 27 mai à Montreuil. Leur objectif : rendre visible cette « France solidaire » qui œuvre tous les jours pour faire respecter le droit et les grands principes d’hospitalité, et partager les expériences de cette multitude de réseaux locaux. Les participants se sont mis d’accord sur un manifeste pour une autre politique d’accueil, vraiment « respectueuse des droits fondamentaux et de la dignité des personnes », et alternative à la politique répressive du gouvernement.

Par Barnabé Binctin

Face à une politique inhumaine : à Brest, une réquisition citoyenne pour ne pas laisser les jeunes exilés dans la rue

Alors que le projet de loi inique du gouvernement sur l’asile est discuté à l’Assemblée, partout en France, des citoyens suppléent les carences de l’État pour tenter d’accueillir dignement les exilés. Nécessité faisant loi, à Brest, le collectif « Zéro personne à la rue » a réquisitionné une habitation inoccupée, instituée en « Maison des mineurs », pour ne pas les laisser les jeunes isolés dormir dehors. Mais face à une préfecture qui relaie à la lettre la politique déshumanisée du gouvernement, la situation reste extrêmement détériorée. Reportage.

Par Olivier Favier

Menacé en Guinée, emprisonné en Libye, gardé à vue en France : un jeune migrant raconte son périple à des lycéens

Réduire la distance, échanger par écrit, se rencontrer, peut-il permettre une meilleure compréhension et éviter l’exclusion et la mise au ban des plus démunis ? Olivier Favier, contributeur pour Basta! et intervenant en milieu scolaire, livre son récit d’une expérience à travers laquelle des lycéens du Pas-de-Calais ont correspondu avec un jeune migrant, arrivé seul en France au péril de sa vie, avant de le rencontrer autour d’un atelier de théâtre. Un témoignage sensible, qui démontre l’utilité d’une telle démarche éducative et artistique pour rapprocher des univers – en apparence – très éloignés.

Par Olivier Favier

De l’Europe aux Etats-Unis, ces villes qui s’opposent à leurs gouvernements pour mieux accueillir les migrants

Aux Etats-Unis, des centaines de municipalités ont fait le choix de ne pas contribuer à la chasse aux sans-papiers lancée par Donald Trump. En Europe, des communes s’engagent pour un accueil digne des migrants. « Villes sanctuaires », « villes refuges »... De l’Italie à la Grande-Bretagne, de Barcelone à Grande-Synthe, ces communes tentent de se constituer en véritables contre-pouvoirs face aux politiques indignes et xénophobes.

Par Rachel Knaebel

Dans un village de la Loire, la haine et les clichés submergés par une vague de solidarité avec les migrants

En septembre 2016, l’annonce de l’ouverture d’un centre d’accueil et d’orientation pour réfugiés, en plein centre du village de Valfleury, dans la Loire, a d’abord généré un torrent de peurs fantasmées, voire de haine. Mais depuis l’arrivée des migrants, contraints de quitter la jungle de Calais, un immense élan de solidarité a gagné la commune rurale et ses environs, à proximité de Saint-Étienne. Depuis trois mois, plus de 220 bénévoles, bien coordonnés par un collectif d’habitants, proposent leur aide sous des formes très variées. A mesure que les migrants sont déplacés, d’autres citoyens, ailleurs, s’inspirent de leur solidarité. Reportage.

Par Sophie Chapelle

Partage des richesses

Sans les barbelés, le racisme, les expulsions : à quoi pourrait ressembler une autre politique migratoire

Alors que les droites extrêmes et l’égoïsme ont le vent en poupe, il n’est pas facile d’imaginer une politique migratoire accueillante, débarrassée des fantasmes d’invasion et de l’obsession du repli. Pourtant, en Europe, des communes, des élus, des associations, ou même de simples citoyens esquissent des solutions pour mettre en œuvre une autre politique migratoire, fondée sur la solidarité et le respect.

Par Rachel Knaebel

Bio

Quand Français, Syriens ou Afghans cuisinent ensemble pour abolir les frontières et détendre l’atmosphère

D’un côté les camps de migrants fuyant guerres, terrorismes et dictatures, installés sous les ponts du métro parisien. De l’autre, les habitants, les commerçants, les passants qui vaquent à leurs occupations. Grâce à la cuisine, ce mur invisible s’estompe peu à peu. De ces bénévoles qui concoctent un petit-déjeuner pour le réveil des migrants à ce réfugié syrien qui rêve de monter son restaurant pour mixer les cultures culinaires, en passant par un diner solidaire accueilli par un bistrot, voici la preuve qu’autour d’une simple assiette bien des barrières tombent.

Par Sana Sbouai