Terrorisme - page 4

Articles

Débats

En quoi l’islamisme radical est-il relié à l’instruction en famille ?

Le projet de loi contre le séparatisme prévoit de rendre la scolarisation obligatoire. Pour le moment, seule l’instruction l’est, offrant la possibilité aux familles qui le souhaitent de ne pas mettre leurs enfants à l’école. Mère de famille pratiquant l’instruction à domicile, Adeline Sardy s’insurge contre l’amalgame entre ce mode d’apprentissage et la radicalisation djihadiste.

Par Adeline Sardy

Ça bouge !

L’appel de la société civile et de mouvements sociaux tunisiens face au terrorisme et à la haine

Suite à l’attaque terroriste de Nice du 29 octobre, dont l’auteur s’avère être un ressortissant tunisien, des voix s’élèvent en Tunisie et lancent cet appel. Acteurs et actrices de la société civile et des mouvements sociaux appellent « le gouvernement tunisien et le président de la République à condamner sans détour tout acte terroriste et à se dresser fermement contre les discours extrémistes » et rappellent leur attachement à la diffusion de valeurs humanistes.

Par Collectif

DébatsChronique

Marre de ces gens qui paniquent, déchaînent leur racisme ou « se couchent » face aux vrais enjeux

Choquant et bouleversant, l’attentat de Conflans qui a coûté la vie à Samuel Paty l’est indiscutablement. Choquants, les propos confus et souvent haineux qui envahissent les médias le sont tout autant. Quant aux réponses politiques proposées par le Gouvernement, elles interrogent sur leurs fondements, leurs perspectives et les choix de société qu’elles induisent.

Par Ivan du Roy

Ça bouge !

30 janvier : la carte des mobilisations pour empêcher que l’état d’urgence ne devienne permanent

« Avant de modifier la loi et de conférer à l’Etat des pouvoirs accrus, il faut que celui-ci s’interroge sur ce qui n’a pas permis d’éviter une telle abomination ». Associations et organisations syndicales se sont regroupées fin novembre autour de l’appel « Nous ne céderons pas ! ». Ensemble, elles ont lancé la pétition « Pour nous, c’est définitivement non ! », contre la réforme constitutionnelle. Le 30 janvier 2016, elles appellent à manifester partout en France contre la déchéance de nationalité et la constitutionnalisation de l’état d’urgence. « Pour nos libertés, pour une société où la fraternité a toute sa place, nous ne céderons pas à la peur dans laquelle veulent nous faire vivre ceux et celles qui font de la mort leur raison de vivre. »

Par Collectif

DémocratieSociaux-démocrate

« Pour la première fois sous la République, une disposition distingue les citoyens selon leurs origines »

Le débat sur l’extension de la déchéance de la nationalité s’ouvrira le 3 février à l’Assemblée nationale. D’où vient cette mesure, quelles sont les périodes de l’histoire où elle a été remise au goût du jour, combien de Français « binationaux » sont-ils concernés par le projet de François Hollande, quelles seront ses conséquences ? « En France, l’un des piliers de notre nationalité, c’est l’égalité des citoyens devant la loi. Quand on touche à l’un de ces principes, on divise la nation dans son cœur », estime Patrick Weil, spécialiste de l’histoire des politiques d’immigration et de la nationalité. Entretien.

Par Eros Sana

Débats

« Les élites politiques ne cherchent plus à susciter l’espoir mais à jouer sur la peur »

Incapable d’obtenir le moindre résultat en matière de lutte contre le chômage et les inégalités, le gouvernement se réfugie dans la manipulation de la peur et du repli sur soi, estime l’économiste Thomas Coutrot, porte-parole de l’association altermondialiste Attac. Car répondre au terrorisme par la déchéance de nationalité, c’est plonger dans un imaginaire où l’ennemi ne saurait être français. Il est tellement plus facile de pointer un « barbare » venu de l’étranger. « Pour en finir avec le terrorisme, faut-il éradiquer les terroristes au prix du renoncement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité ? Ou bien faut-il prendre enfin au sérieux la devise de la République ? »

Par Thomas Coutrot

Société

Après les attentats, le grand désarroi des responsables musulmans de France

Divisés et dépassés, les leaders de l’islam de France sont à chaque fois pointés du doigt après les attentats. Et sont soumis à diverses injonctions : ils auraient la possibilité et la responsabilité d’empêcher les phénomènes de radicalisation et la dérive djihadiste. Malgré la volonté d’imposer une Charte de l’imam et une certification des responsables spirituels musulmans, les dirigeants musulmans français semblent bien impuissants face à l’endoctrinement de quelques fidèles, qui se déroule désormais en marge des mosquées.

Par Philippe Clanché

Ça bouge !

L’état d’urgence : « Une arme redoutable tournée contre la démocratie et la justice sociale »

Atteintes à la liberté de réunion et de manifestation, assignations à résidence, condamnations... L’instauration de l’état d’urgence depuis le 13 novembre ne se limite pas à la répression du terrorisme. Il frappe aussi des personnes dont le seul crime est leur activité dans les mobilisations sociales dans son ensemble. Si l’état d’urgence est inscrit noir sur blanc dans la Constitution comme le souhaite le gouvernement, ce serait « une arme redoutable tournée contre la démocratie et la justice sociale », alertent plusieurs syndicats, associations et partis politiques. Ils appellent à construire « un large front pour protéger nos libertés ». Un meeting est prévu le 17 décembre à Paris.

Par Collectif

DémocratieMesure liberticides

« Y a plus de caméras, ferme ta gueule sinon je vais te saigner comme un cochon »

Plusieurs centaines de personnes ont bravé l’interdiction de manifester pour le climat le 29 novembre à Paris. Rapidement, des affrontements éclatent entre forces de l’ordre et quelques jeunes « en mode black block ». « De nombreux manifestants, clowns, jeunes, vieux, hommes, femmes, leur crient d’arrêter en allant jusqu’à s’interposer entre eux et les flics, mais ils se font gazer au spray à poivre, matraquer et embarquer », témoigne Sarah*, qui avait choisi de manifester pacifiquement. Elle fait partie des 317 personnes placées en garde à vue ce jour là. Récit.

Par Sarah B.

DémocratieMesure liberticides

Vivre sous l’état d’urgence : le récit des assignés à résidence et des « interdits d’Île-de-France »

Vingt-quatre militants écologistes ont été assignés à résidence en France, dont six à Rennes. Des assignations à résidence qui touchent aussi de nombreux musulmans. Obligés de pointer au commissariat à 9h, 14h et 19h, ils ne peuvent plus étudier, aller travailler, voire même emmener leurs enfants à l’école. Quant à sortir le soir ou fréquenter les terrasses de café, n’en parlons même pas quand l’Etat vous interdit de sortir de chez vous entre 20h et 6h. Témoignages.

Par Nolwenn Weiler