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Dans l’attente des Jeux olympiques, le gouvernement japonais fait « comme si de rien n’était à Fukushima »

Les prochains JO se dérouleront au Japon à l’été 2020. La région de Fukushima accueillera même quelques épreuves. La chercheuse Cécile Asanuma-Brice est retournée sur la zone interdite qui ne l’est désormais plus. Toutes les traces visibles du désastre ont disparu : les compteurs mesurant le taux de radioactivité ont été retirés, malgré la poursuite de la contamination détectée jusqu’en Alaska ; les villes sont successivement rouvertes à l’habitat ; les déchets de terre contaminée et stockés dans des sacs plastique sont éparpillés sur le territoire... « Je suis revenu parce que je veux mourir chez moi, mais j’ai demandé à mes enfants de ne jamais revenir ici », témoigne un habitant. Récit d’une zone encore fantôme.

Par Cécile Asanuma-Brice

« Minimiser les impacts catastrophiques d’un accident nucléaire est en passe de devenir un grand classique »

« Il est possible de mener une vie normale » dans les zones contaminées par la radioactivité, assure le gouvernement japonais, huit ans après Fukushima. Ce discours de « normalisation » vise à minimiser les conséquences d’un accident. On le retrouve aussi en France. Sezin Topçu, historienne et sociologue des sciences, décrypte pour Basta! cette stratégie de communication.

Par Nolwenn Weiler