Écologie - page 3

« La pandémie n’est pas une vengeance de la Terre, c’est le résultat de notre rapport à la nature »

Le nouveau virus, issu d’un contact entre l’humain et l’animal, pose la question de notre rapport au monde vivant. La philosophe Virginie Maris s’intéresse depuis longtemps à ces sujets : dans un livre passionnant, La Part sauvage du Monde (Seuil, 2018), elle interroge les voies d’une possible cohabitation entre humains et non-humains, en rappelant qu’il faut pour cela « restreindre notre territoire ». Première partie de cet entretien.

Par Barnabé Binctin

Droit à la terre

Profitant de la crise sanitaire, la déforestation et le pillage de l’Amazonie et des terres autochtones s’intensifient

Le gouvernement de Bolsonaro encourage les grands propriétaires terriens et les compagnies minières à piller les ressources des terres indigènes. Aujourd’hui, les populations autochtones du Brésil doivent en plus affronter l’épidémie. Elles comptent sur le travail de leurs élues et représentants communautaires sur le terrain. Un article du site d’informations brésilien Agência Pública.

Par Vasconcelo Quadros, Anna Beatriz Anjos (Agência Pública)

Toxique

Pesticides, monocultures, coupes rases : comment des entreprises rendent la forêt toxique

Le saviez-vous ? Industrialisation oblige, les forêts de France sont elles aussi aspergées de glyphosate et d’engrais chimiques. Elles sont devenues le terrain commercial des coopératives forestières, qui multiplient les plantations de résineux, les monocultures et les coupes rases pour rendre les forêts rentables. Dans son livre, Main basse sur les forêts, le journaliste Gaspard D’Allens alerte sur les conséquences environnementales générées par la sylviculture industrielle. Va t-on vers un désert biologique ? Extraits.

Par Gaspard d’Allens

Climat

Les permis d’exploration minière menacent désormais 3000 km2 de forêt guyanaise

Iamgold, Goldinvest, Sudmine, projet de la Montagne d’or... Depuis 2017, le gouvernement français ne cesse d’accorder de nouveaux permis d’exploration à des sociétés minières en Guyane. Au point que 300 000 hectares de forêts tropicales y sont désormais menacés de destruction, soit l’équivalent d’un département comme le Rhône. Une politique non seulement contraire aux engagements de la France, mais aussi combattue par les populations locales et par les ONG. « Il ne sert à rien de faire de nouvelles mines d’or, alerte pourtant un ingénieur. C’est une pure logique d’enrichissement des entreprises qui obtiennent ces concessions. »

Par Nolwenn Weiler