Société - page 24

Lutte sociales

Un bureau de poste résiste encore et toujours à l’invasion des logiques financières

Dans un village d’un millier d’habitants, Leyr, au fin fond de la Lorraine, une dizaine d’habitants ont créé un collectif « Touche pas à ma poste », contre la libéralisation de La Poste et la fermeture programmée de leur agence locale, synonymes de disparition du lien social. Leur mobilisation n’est pas vaine : la direction départementale a reculé, pour la quatrième fois, devant la détermination de ces citoyens. Les discours prônant l’impuissance et le fatalisme au nom du réalisme économique et de la modernité n’ont pas convaincu les usagers des services publics de la vallée de la Seille. Reportage.

Par Julien Brygo

Oligarques à gogo ! (Episode 3)

Pendant que le « débat » sur l’identité nationale accapare la sphère médiatique, la prédation d’entreprises publiques, de multinationales dont l’Etat est actionnaire et de groupes bancaires par un petit clan s’intensifie. Depuis début 2008, l’Elysée a procédé à la nomination d’une douzaine de grands patrons, de François Pérol à Henri Proglio. La nouvelle loi sur les jeux d’argent en ligne sert aussi le même petit clan, présent au célèbre dîner du Fouquet’s, avec à la clé un marché juteux de 3 milliards d’euros. Voici le troisième volet de notre série « Adieu la République... Vive l’Oligarchie ! ».

Par Nadia Djabali

Adieu la République… Vive l’Oligarchie ! (Episode 1)

La polémique autour de Jean Sarkozy ou la proximité entre l’Elysée et de puissants hommes d’affaires ne sont que la partie émergée et médiatisée de l’iceberg. Depuis l’élection de Sarkozy père, la France ressemble de plus en plus à une oligarchie au service de quelques puissants intérêts privés qu’à une République en quête d’égalité et de solidarité. « L’Etat prédateur », le livre de l’économiste états-unien James Kenneth Galbraith, décrypte cette évolution de la droite conservatrice sous couvert de libre marché. Premier volet de ce dossier : les « partenariats public privé », véritables privatisations souterraines de massifs investissements publics. Des prisons à la grippe H1N1, petit tour d’un vaste scandale.

Par Nadia Djabali

Lutte sociales

La Poste : la carte de la votation citoyenne

Plus de deux millions de votants pour défendre un service postal public. S’exprimer dans des urnes, même improvisées, est davantage mobilisateur que défiler dans la rue. Notamment dans nombre de communes rurales où une participation massive à la « votation citoyenne » a été enregistrée. Logique, c’est là que disparaîtront la plupart des bureaux de poste. Un mouvement social auquel le gouvernement répond pour l’instant par le mépris.

Par Ivan du Roy

Santé

Réforme des hôpitaux : un premier pas vers la dérégulation du secteur de la santé

Le modèle social français résiste mieux à la crise, entend-on à l’Elysée ou Matignon. Pas pour longtemps. Car le Président et son gouvernement font tout pour l’affaiblir. Après l’Université, c’est au tour de l’hôpital public d’être la cible d’une asphyxie financière programmée sous prétexte de « moderniser » et de « faire des économies » au sein des services publics : 100.000 lits ont déjà été supprimés en dix ans. Une asphyxie qui, pour de nombreux observateurs, préparent la dérégulation du secteur de la santé aux profits du privé. Les cliniques privés seront bientôt sollicitées pour remplir des missions que les hôpitaux publics ne pourront plus assurer, faute de financement.

Par Gael Kerbaol, Olivier Vilain

Education

Elle tourne, elle tourne la ronde des obstinés contre la privatisation progressive de l’Université

Le Ronde infinie des obstinés tourne depuis plus d’un mois. 24h sur 24h, des enseignants-chercheurs, des étudiants et des citoyens se relaient sur la place de l’Hôtel de Ville à Paris, pour protester contre les réformes de l’Université, perçues comme un pas de plus vers la « rentabilité » du savoir, la « gestion managériale » de la connaissance et la privatisation. Qu’ils soient une poignée ou une centaine, la ronde ne s’arrête jamais. Un moyen de se rendre visible, d’engager la discussion avec les passants, et surtout de montrer à gouvernement autiste la détermination des universités en lutte.

Par Agnès Rousseaux