Conditions de travail - page 37

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SociétéTravail

Comment le gouvernement veut « moderniser » le dialogue entre patrons et salariés

Une loi qui « simplifiera » le dialogue entre patrons et salariés dans les entreprises. Telle est l’ambition du gouvernement. Les partenaires sociaux ayant échoué à se mettre d’accord en janvier, c’est le gouvernement qui tranche : le ministre du Travail vient de présenter en Conseil des ministres son projet de loi sur le dialogue social et l’emploi. Un texte qui ne satisfait ni les syndicats ni le patronat. Et qui, en voulant simplifier les « contraintes » pour les employeurs, vient réduire une fois de plus les droits des salariés.

Par Nolwenn Weiler

Alternatives

« Un métier n’est pas là pour vous emprisonner mais pour vous rendre libre »

Daniel Testard est un boulanger atypique. Il ne travaille que deux jours par semaine pour pouvoir s’occuper de son jardin, pratiquer le chant et la musique, écrire et s’exercer à la méditation. Il ne vend pas lui-même son pain : il fait confiance à ses clients qui paient directement leurs achats, dans une corbeille. Il récupère l’eau de pluie, qu’il filtre et incorpore aux farines de blé anciens, biologiques, qu’il se procure illégalement. « J’ai toujours résisté à l’idée que soit on augmente son chiffre d’affaires, soit on disparaît. » Une pratique construite depuis 30 ans, à Quily, dans le Morbihan, qui vise à bâtir une vie harmonieuse où le travail n’aliène pas mais rend libre.

Par SideWays

ÉcologiePollution

« Devoir de vigilance » : une loi pour protéger les oubliés de la mondialisation néo-libérale

La loi instaurant un « devoir de vigilance » pour les multinationales françaises en matière sociale et environnementale, a finalement été votée ce 30 mars. Si la gauche dans son ensemble s’est prononcée en faveur du texte, la droite s’y est opposée au nom de « la compétitivité » des entreprises. Ce texte est pourtant censé apporter une réponse à des catastrophes comme celles du Rana Plaza au Bangladesh, ou à de futurs drames sociaux et pollutions environnementales dans lesquels seraient impliquées des grandes entreprises françaises. Des inquiétudes demeurent également quant à la volonté du gouvernement et du ministre de l’économie Emmanuel Macron de faciliter sa mise en œuvre.

Par Ivan du Roy

Débats

Lettre ouverte aux auditeurs de Radio France : « Cette grève est pour vous »

Radio France connait son plus important mouvement social depuis ces dix dernières années. Une grève illimitée a débuté le 19 mars à l’appel de cinq syndicats (CGT, FO, SUD, UNSA, CFDT). Ils redoutent que des économies se fassent sur la masse salariale et sur la qualité de la production radiophonique. Dans une lettre ouverte intitulée « Cette grève est pour vous », les sociétés de producteurs de France Culture, France Inter et France Musique reviennent sur les raisons des perturbations sur les antennes.

Par Collectif

DémocratieMesure liberticides

Sanctionnés pour engagement syndical : quand la Poste entrave les libertés fondamentales

La répression syndicale bat son plein à la Poste. Mises à pied, tentatives de licenciements et… révocation de fonctionnaire. Cette sanction gravissime n’y avait pas été prononcée depuis un demi-siècle. Un délégué syndical de Sud vient d’en faire les frais. Son crime : ne pas avoir demandé l’autorisation de la direction avant de s’exprimer devant des salariés. Pour entraver l’exercice du droit syndical, la direction de La Poste profite du flou juridique qui entoure l’entreprise publique devenue société anonyme. Dans un contexte de restructuration permanente : en moyenne, 6 000 emplois sont supprimés chaque année depuis dix ans.

Par Sophie Chapelle

ÉcologiePollution

Gouvernement et députés sacralisent l’irresponsabilité des multinationales

Les grandes entreprises françaises ne seront pas soumises à un « devoir de vigilance » vis-à-vis de leurs sous-traitants. Cette proposition de loi issue d’une poignée de députés socialistes et écologistes sera, au mieux, vidée de son contenu, au pire jetée à la poubelle. Le projet de loi Macron obligeait de son côté les entreprises à être gérées « dans le respect de l’intérêt général économique, social et environnemental ». Cette définition a disparu de la loi pendant que journalistes et lanceurs d’alertes sont criminalisés au nom du « secret des affaires ». Pourtant, l’opinion publique est largement favorable à une meilleure régulation des multinationales.

Par Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales)