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À la marche pour Adama Traoré : « Nous sommes des gilets jaunes depuis notre naissance »

Samedi 20 juillet, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues de Beaumont-sur-Oise pour réclamer justice et vérité sur la mort d’Adama Traoré, tué il y a trois ans lors d’une interpellation par des gendarmes. Particularité de cette troisième « marche pour Adama » : la participation, sur fond d’extension des violences policières, de gilets jaunes, de syndicalistes et militants des mouvements sociaux, de gilets noirs, et d’associations de défense des droits humains. Retour sur un moment inédit.

Par Eros Sana, Ludovic Simbille, Thomas Clerget

Non, les jeunes ne sont pas de plus en plus violents ! Dix idées reçues sur la délinquance des mineurs

Les « jeunes délinquants » seraient plus violents, moins punis que leurs aînés. La justice serait à leur égard indulgente, lente, inefficace. Autant de préjugés non confirmés par les faits. Alors que la ministre Nicole Belloubet envisage de réformer par ordonnance la justice des enfants – donc sans débat parlementaire – voici dix idées reçues démontées par des professionnels du secteur.

Par Collectif

Santé

Pourquoi d’anciens policiers et gendarmes prônent la dépénalisation de l’usage des drogues et du cannabis

D’anciens policiers et gendarmes qui demandent la dépénalisation de l’usage des drogues ? Le collectif « Police contre la prohibition », créé récemment, dénonce les effets pervers de la politique répressive mise en œuvre depuis un demi-siècle en France, et la nouvelle mesure prévoyant une amende forfaitaire pour l’usage de stupéfiants. Par facilité, la répression cible principalement les simples usagers plutôt que les réseaux de trafiquants. Ces usagers, souvent criminalisés pour une simple consommation de cannabis, encombrent commissariats et palais de justice, aux dépens d’une véritable prévention. Rencontre.

Par Rachel Knaebel

Inégalité

Avec son « index de l’égalité » le gouvernement permet aux entreprises de continuer à discriminer les femmes

Depuis le 1er mars, les grandes entreprises sont obligées de publier un « index de l’égalité salariale », une note sur 100 censée évaluer leur bonne ou médiocre performance en matière de non discrimination entre hommes et femmes. Une note trop basse peut être synonyme de sanctions financières. Problème : cet index est fait pour que la plupart des entreprises aient d’excellentes évaluations, quelle que soit l’ampleur des inégalités en leur sein. Une invention gouvernementale qui permet de masquer des discriminations persistantes.

Par Ivan du Roy, Nolwenn Weiler