Écologie - page 8

Toxique

A Lacq, l’industrie pollue gratuitement et impunément grâce à des élus locaux anti-écologie

Rejeter en masse des liquides polluants et très toxiques dans le sous-sol est non seulement autorisé pour les entreprises chimiques et pétrolières du bassin de Lacq, mais aussi gratuit, ces entreprises étant exonérées de la taxe sur les activités polluantes ! Derrière cet incroyable cadeau accordé aux industriels, se trouve un homme central dans la politique locale : le député socialiste David Habib. Au nom de la préservation de l’emploi, le député et les élus locaux qui le soutiennent se sont lancés dans une croisade anti-écologique où s’invitent dogmatisme, clientélisme et potentiels conflits d’intérêt. Quatrième et dernier volet de notre enquête sur le bassin industriel de Lacq.

Par Ariane Puccini, Elsa Dorey

Toxique

Quand l’État reste impuissant face aux rejets de substances très toxiques par les industriels

En Aquitaine, autour du pôle chimique de Lacq anciennement exploité par Total, de mystérieuses nuisances provoquent aujourd’hui des suffocations et des malaises chez de nombreux salariés et riverains. En trois ans, les services de l’État, et notamment la Dreal, n’en ont pas trouvé l’origine. Mais le « gendarme de l’environnement » en a-t-il les moyens ? La Dreal s’est illustrée par son impuissance à empêcher les rejets de substances chimiques très toxiques, comme l’acroléine, utilisée comme gaz de combat pendant la Première guerre mondiale. Pourquoi des entreprises, dont les activités sont pourtant censées être contrôlées, peuvent-elle continuer à mettre en danger la santé de milliers de personnes en toute impunité ? Suite de notre enquête.

Par Ariane Puccini, Elsa Dorey

Au Brésil, les sinistrés d’une catastrophe écologique victimes du cynisme d’une multinationale minière

Le 5 novembre 2015, un barrage de rejets miniers rompait dans l’État brésilien du Minas Gerais, provoquant la mort de 19 personnes, ravageant plusieurs villages, et polluant pour des années un fleuve entier. Deux ans après cette catastrophe écologique, les sinistrés qui ont tout perdu vivent toujours d’une aide d’urgence. Leur indemnisation, comme la reconstruction du principal village, traînent en longueur. Pendant ce temps, aucun dirigeant de l’entreprise Samarco, responsable du barrage, n’a été jugé. L’entreprise fait tout pour redémarrer ses activités et continue de rémunérer grassement ses actionnaires. Reportage.

Par Rachel Knaebel

Extractivisme

Projet de la Montagne d’or : la Guyane résistera-t-elle aux sirènes de l’industrie minière ?

Confrontée à des difficultés sociales majeures révélées par le mouvement du printemps 2017, la Guyane s’apprête à débattre d’un grand projet minier porté par un consortium russo-canadien, et soutenu par de nombreux élus locaux, de même que par le président Emmanuel Macron. Misant sur un modèle de développement aux conséquences environnementales bien connues, et aux retombées économiques fortement contestées, le projet suscite une forte opposition, notamment représentée par le collectif « Or de question », qui regroupe une centaine d’organisations.

Par Hélène Ferrarini

Nucléaire

Un projet d’incinérateur dans une usine de traitement d’uranium attise la colère à Narbonne

L’usine d’Areva de Malvési, dans l’Aude, voit passer près du quart de l’uranium mondial. Celui-ci y est transformé en combustible pour les centrales nucléaires. L’opération produit des déchets nitratés, qui s’accumulent sur place depuis plusieurs dizaines d’années. Pour les détruire, Areva a conçu un projet d’incinérateur, récemment autorisé par les pouvoirs publics. Une véritable déclaration de guerre pour un collectif d’associations locales, qui dénoncent les risques de pollution et comptent « entrer en résistance » pour empêcher sa réalisation.

Par Emmanuel Riondé

Climat

Pendant que Macron organise son sommet climat, l’Etat continue de financer allègrement le réchauffement planétaire

Que fait « le bras armé de l’État dans l’économie » ? La Caisse des dépôts et consignations, gère des dizaines de milliards d’euros issus de l’épargne des Français ou des cotisations retraites. Censée « répondre à un besoin d’intérêt général », est-elle exemplaire en matière d’investissements au service du climat et des générations futures ? Pas vraiment. L’enquête conjointe menée par notre Observatoire des multinationales et l’organisation environnementale 350.org montre que cette vénérable institution continue de financer allègrement les énergies très polluantes que sont le charbon, le pétrole et le gaz. Et ce, malgré les accords de Paris sur le climat et les conséquences du réchauffement de plus en plus visibles, à l’image des incendies qui ravagent la Californie (en photo).

Par Barnabé Binctin, Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales)